mercredi 27 août 2008

Paléolithique

Je n'entretiens aucun doute sérieux sur l'existence du paléolithique. Mais, comme créationniste de l'école création récente de l'univers, je crois tout simplement pas aux dates allégués.

C14 peut tromper. Si au paléolithique le taux de C14 dans l'atmosphère était vastement inférieur à l'actuel ou à la moyenne imaginé par les compteurs, alors les os et peaux d'animaux de l'époque vont se montrer beaucoup plus vieux que réellement. Comme inversement le Saint Suaire, s'il y a eu de contamination quantitativement sérieuse de matière organique comme suie de bougies ou huile (dans une incendie de 1532, le suaire étant plie, une moniale a éteint le feu - qui donna les quatre marques de brulures - avec ce qu'elle avait le plus accessible, à savoir huile: suffisamment pour que son froid éteigne le feu malgré sa nature inflammable: ma référence pour l'huile est ma mémoire d'une émission télé en 1978 ou 79, mais pour la date wikipédia), il n'y a pas seulement le C14 des textiles et des tâches sanguinaires, mais aussi le C14 naturellement de plus haut taux parce que plus récent de cette huile et de la suie. Ou encore, si le divin rajeunit et le diabolique vieillit, si le divin préserve et le diabolique détruit, on peut aussi compter sur la possibilité surnaturelle, que le suaire garde son C14 moins affecté par le temps que normal - et que certains rélictes d'ogres sont plus vite viellis que normal, ce que donnerait des dates fantaisistes pour les humanoïdes farouches. D'autres ont dit que les néanderthals étaient des hommes presque millésimaires - les patriarches avant le Deluge tels que les décrit la Genèse.

Si la date fait dispute, néanmoins nous les créationnistes (en tant qu'on puisse parler d'une contre-culture comme d'un mouvement homogène ou établi, un "nous"), nous ne doutons pas qu'il y a eu d'hommes qui vivaient aux Les Eyzies de Tayac en Dordogne et qui, qu'elle qu'était leur rapport avec les agriculteurs dans la suite d'Adam, montraient une culture qu'on déchiffre communément comme une culture de chasseurs et cueilleurs. Ni qui leur oeuvre artistique comprenne la grotte de Lascaux. Ni - surtout pas - que la tradition d'interprétation (telle que la lectio divina pour la Bible) ait été perdue.

Car interpréter l'art de Lascaux, c'est comme reconstruir le proto-indo-européen ou encore le proto-nord-européen pré-indo-européen et pré-fenno-ugrien (un hobby linguistique de Tolkien qui nous a donné Le Seigneur des Anneaux presque comme sous-produit). L'énigme persiste, les solutions différents se succèdent.

A certaine époque, il s'agissait de scènes de chasse et de magie de chasse. Plus tard, les Vénus paléolithiques ont été interprétés comme la grande déesse mère de tout gibier comme des hommes. L'écosophie tachait de "réhabiliter" cette culte prétendument pas seulement féministe et chamaniste mais aussi sans échelle de valeur et pré-rationnelle.

Maintenant ça se remet en question aussi. Apparamment les habitants de Dordogne étaient loin d'être féministes avant le mot, mais plutôt ultra-machistes qui disposaient de leurs femmes comme des choses, sinon comme de marchandises au moins comme d'objets de diplomathie. Car auprès des divers animaux, il y a des vulves. Pour les féministes écosophes, c'était une prière à la déesse mère de reproduir tel ou tel gibier, mais pour Emmanuel Anati - interviewé par François Dufay pp. 22 et suivv. L'EXPRESS 14/8/2008 - les animaux sont des clans et les vulves sont le nombre des femmes cédées à un tel ou tel clan. Il s'agit

"d'une sorte de contrats de mariage: on fournit cinq réproductrices au clan du Bison..." (p 22).

Et les Vénus paléolithiques sont désormais très difficiles à interpréter, mais probablement des mascots - déesses inférieures ou des porte-bonheur - domestiques pour les accouchements (ibid. p 26).

Enfin, G K Chesterton, in his Everlasting Man (voir p. 16 ce lien), ajouta une autre théorie: Lascaux et les autres grottes étaient peut-être des crèches à décor magnifique.

Pourquoi pas, enfin? Comme le C14, il s'agit des signes non-verbales et non accompagnées d'une explication verbale traditionnelle depuis l'époque, et par là-même interprétables et réinterprétables à souhaite et d'avantage! Comme le dit C S Lewis: "the man who made the worst pottery might have made the best poetry - and we shall never know". Emmanuel Anati reprend ça: "Je pense qu'il existait pas seulement des peintres, mais aussi des troubadours. Autour de cet art pariétal, il faut imaginer de la musique, peut-être des danses, de la socialisation, des rélations sexuelles" (p 23, article cité). Mots clefs: existait, car les éventuels troubadours paléolithiques sont décédés, et ils n'ont pas laissé, ni textes en écriture alphabétique, ni enrégistrations sur CD; et encore imaginer, car la réconstruction de ces textes manquants - ou tout simplement de leur signification et fonction générale - est un oeuvre tout aussi fictif que la Silmarillion comme reconstitution des mythes nordiques avant leurs états connus dans les Edda, Kalevala, et c.

La Genèse, au moins, reclame être la mémoire retenue des débuts de l'humanité. Ses textes composants (les chapitres) sont tous suffisamment simples pour avoir été transmis oralement sans défiguration jusqu'à ce que Moïse les léga aux lettres.

Hans Lundahl
14/27 août 2008
St Césaire d'Arles (NC)
Arles