En technologie ils pratiquent une forme de stase médiévale, utilisant toutes les inventions qu'ils connaissent comme médiévales pour usage non-violents et non-militaires. (Ajoutons: et sans rapport avec l'industrie de divertissement) Et quelques-unes post-médiévales aussi: la brouette de Pascal par exemple, et le moulin à vent aussi.
En plus, leur histoire d'hérésies ne les approche pas aux albigeois. Ils viennent de Münzer via Mennon. Münzer - 1517 comme son adversaire et rivale Luther - ce n'était pas un ascétique, ni un hyperascétique suicidaire, c'était un égalitaire pseudo-apocalyptique. Assez violent aussi, la réforme pacifiste de Mennon comme celle des Mormons vis-à-vis les EEUU vient après une défaite ou même déroute militaire.
Il y a chez les Anabaptistes de toute couleur une forte tendance naturaliste, ça vaut pour les Baptistes proprement dit (Calvinistes ou Arminiens inspirés par Mennon dans le rejet du baptême des enfants, plus souvent Arminiens que Calvinistes d'ailleurs) comme pour leur cousins les Mennonites et les Amish. Si similitude il y a avec les Doukhabours dans le fait de ruralité et de simplicité, il y a une forte diversité de motivation formelle.
Il y a une preuve assez culinaire du fait que les Amish ne sont pas albigeois: depuis que les micro-wave ovens ont détérioré le savoir de cuisine des américaines (évidemmment pas de toutes, mais en moyenne), les Amish font des meilleurs affaires, en boulangéries comme Rise n Roll, Kalona, Donut Hill.
Les Amish étant une branche des Mennonites, c'est à dire des Anabaptistes, il y a des chances que leur attitude environmentale est hollandaise, ce qui est aussi assez probable. Les Boers d'Afrique du Sud ne sont qu'occasionnellement Mennonites, mais vivent assez pareil, le jésuite hollandais St Pierre Canisius (de Hondt avant de devenir clerc) me semble avoir dirigé une communauté villageoise ou petit-urbaine vers une frugalité assez proche des Amish, sauf biensûr que la peinture murale, les arts de la liturgie et la hiérarchie catholique ne sont pas ce que les Amish regarderaient comme simples. Pour ne pas citer le fait que les hollandais comme les danois aiment aller à bicyclette plutôt que voiture, s'il n'y a pas des choses lourdes à transporter.
Mais une telle technologie pourrait juste exploiter les richesses naturelles qu'il y a, pas enrichir la nature? La technologie niveau Amish pourrait éventuellement suffire pour faire verdoyer la Sahara.
Voici deux liens à propos technologies simples d'irrigation (lien 1) et refaction d'humidité en Sahara (lien 2). Moi, j'avais envisagé un qanat/foggara renversé vers un chott/sebkha fait à la Camargue pour donner sel et d'évaporation d'eau, pour que ça donne de la pluie. Et ça multiplié par dixaines ou centaines pour humifier bien le désert. Le problème me semble être d'une côté que de faire que la destination sebkha/chott donne vraiment une saline à la Camargue et non les choses très peu amènes à l'exploitation du sel que sont les sebkhas que j'y ai vu en images sur internet, de l'autre que les endroits sont un peu partout montant quand on va vers l'intérieur du continent de le mer. Là, des moulins à vent pourraient servir, ou il y a la technologie envisagé par le deuxième lien aussi, mais c'est plus cher. Peut-être le problème insurmontable sera de transporter l'eau de mer sans salir l'eau souterrain qui nourrit les vrais qanats, les vrais foggaras. Bon, il y a d'autres têtes que la mienne, heureusement. Mais si on croit à une solution de niveau technologique Amish, alors on n'est pas obligé d'attendre les subsides de l'ONU.
Même sans resoudre les problèmes climatiques, la technologie Amish donne une solution au chomage. Dans un endroit pour les sdf j'avais entendu un homme dire qu'il y a chômage en Algérie, "on est 35 millions", mais les occasions de faire un travail utile ne dépendent pas uniquement des ressources, mais aussi des gens qui en doivent vivre. Si les neuf familles de paysans se nourissent et en même temps nourissent la dixième famille statistiquement qui est elle urbaine, alors, il n'y aura pas tellement de chômage. Si par contre une famille de paysans doit nourrir soi-même et neuf autres familles, alors il y aura des machines qui auront pris le travail de huit personnes par chaque travailleur agricole, et alors le chômage sera plutôt un menace.
Item pour les maths de Le Pen en 1990: "3 millions d'immigrés, 3 millions de chômeurs", j'avais alors fait la réflection: mais un immigré ou une femme ne remplacent qu'un travailleur mâle français, et les femmes sont plus nombreuses que les immigrés, et les machines remplacent encore davantage! Au debut du siècle passé mon grand-père était apprenti cordonnier, chaque suture des chaussures ou des bottes devait se préparer avec une alêne et se faire à main avec une corde tanchée en goudron en Suède. Plus tard on profitéra d'une machine de la Guerre de Sécession, amélioré par le Nordiste Gordon McKay, qui augmentera la productivité vers 400 ou 700 chaussures par jour. Mais par là, il y a beaucoup moins des gens qui trouvent travail comme cordonniers.
Vous voyez, à la base, mon argument n'est pas tellement un penchant religieux pour vivre à la manière des Amish mais Luddite. Avec une nostalgie de comprendre les chosent entourantes sans faire référence à l'éléctro-magnétisme. Ce qui n'empêche pas qu'il y a dedans un noyau de moralité économique selon le X Mandement. Pas forcément obligatoire en toute situation d'être Amish, mais quand même - du côté technologique et économique - assez recommendable.
Hans-Georg Lundahl
Mouffetard, Paris V
16-III-2011
En plus, leur histoire d'hérésies ne les approche pas aux albigeois. Ils viennent de Münzer via Mennon. Münzer - 1517 comme son adversaire et rivale Luther - ce n'était pas un ascétique, ni un hyperascétique suicidaire, c'était un égalitaire pseudo-apocalyptique. Assez violent aussi, la réforme pacifiste de Mennon comme celle des Mormons vis-à-vis les EEUU vient après une défaite ou même déroute militaire.
Il y a chez les Anabaptistes de toute couleur une forte tendance naturaliste, ça vaut pour les Baptistes proprement dit (Calvinistes ou Arminiens inspirés par Mennon dans le rejet du baptême des enfants, plus souvent Arminiens que Calvinistes d'ailleurs) comme pour leur cousins les Mennonites et les Amish. Si similitude il y a avec les Doukhabours dans le fait de ruralité et de simplicité, il y a une forte diversité de motivation formelle.
Il y a une preuve assez culinaire du fait que les Amish ne sont pas albigeois: depuis que les micro-wave ovens ont détérioré le savoir de cuisine des américaines (évidemmment pas de toutes, mais en moyenne), les Amish font des meilleurs affaires, en boulangéries comme Rise n Roll, Kalona, Donut Hill.
Les Amish étant une branche des Mennonites, c'est à dire des Anabaptistes, il y a des chances que leur attitude environmentale est hollandaise, ce qui est aussi assez probable. Les Boers d'Afrique du Sud ne sont qu'occasionnellement Mennonites, mais vivent assez pareil, le jésuite hollandais St Pierre Canisius (de Hondt avant de devenir clerc) me semble avoir dirigé une communauté villageoise ou petit-urbaine vers une frugalité assez proche des Amish, sauf biensûr que la peinture murale, les arts de la liturgie et la hiérarchie catholique ne sont pas ce que les Amish regarderaient comme simples. Pour ne pas citer le fait que les hollandais comme les danois aiment aller à bicyclette plutôt que voiture, s'il n'y a pas des choses lourdes à transporter.
Mais une telle technologie pourrait juste exploiter les richesses naturelles qu'il y a, pas enrichir la nature? La technologie niveau Amish pourrait éventuellement suffire pour faire verdoyer la Sahara.
Voici deux liens à propos technologies simples d'irrigation (lien 1) et refaction d'humidité en Sahara (lien 2). Moi, j'avais envisagé un qanat/foggara renversé vers un chott/sebkha fait à la Camargue pour donner sel et d'évaporation d'eau, pour que ça donne de la pluie. Et ça multiplié par dixaines ou centaines pour humifier bien le désert. Le problème me semble être d'une côté que de faire que la destination sebkha/chott donne vraiment une saline à la Camargue et non les choses très peu amènes à l'exploitation du sel que sont les sebkhas que j'y ai vu en images sur internet, de l'autre que les endroits sont un peu partout montant quand on va vers l'intérieur du continent de le mer. Là, des moulins à vent pourraient servir, ou il y a la technologie envisagé par le deuxième lien aussi, mais c'est plus cher. Peut-être le problème insurmontable sera de transporter l'eau de mer sans salir l'eau souterrain qui nourrit les vrais qanats, les vrais foggaras. Bon, il y a d'autres têtes que la mienne, heureusement. Mais si on croit à une solution de niveau technologique Amish, alors on n'est pas obligé d'attendre les subsides de l'ONU.
Même sans resoudre les problèmes climatiques, la technologie Amish donne une solution au chomage. Dans un endroit pour les sdf j'avais entendu un homme dire qu'il y a chômage en Algérie, "on est 35 millions", mais les occasions de faire un travail utile ne dépendent pas uniquement des ressources, mais aussi des gens qui en doivent vivre. Si les neuf familles de paysans se nourissent et en même temps nourissent la dixième famille statistiquement qui est elle urbaine, alors, il n'y aura pas tellement de chômage. Si par contre une famille de paysans doit nourrir soi-même et neuf autres familles, alors il y aura des machines qui auront pris le travail de huit personnes par chaque travailleur agricole, et alors le chômage sera plutôt un menace.
Item pour les maths de Le Pen en 1990: "3 millions d'immigrés, 3 millions de chômeurs", j'avais alors fait la réflection: mais un immigré ou une femme ne remplacent qu'un travailleur mâle français, et les femmes sont plus nombreuses que les immigrés, et les machines remplacent encore davantage! Au debut du siècle passé mon grand-père était apprenti cordonnier, chaque suture des chaussures ou des bottes devait se préparer avec une alêne et se faire à main avec une corde tanchée en goudron en Suède. Plus tard on profitéra d'une machine de la Guerre de Sécession, amélioré par le Nordiste Gordon McKay, qui augmentera la productivité vers 400 ou 700 chaussures par jour. Mais par là, il y a beaucoup moins des gens qui trouvent travail comme cordonniers.
Vous voyez, à la base, mon argument n'est pas tellement un penchant religieux pour vivre à la manière des Amish mais Luddite. Avec une nostalgie de comprendre les chosent entourantes sans faire référence à l'éléctro-magnétisme. Ce qui n'empêche pas qu'il y a dedans un noyau de moralité économique selon le X Mandement. Pas forcément obligatoire en toute situation d'être Amish, mais quand même - du côté technologique et économique - assez recommendable.
Hans-Georg Lundahl
Mouffetard, Paris V
16-III-2011
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