lundi 7 février 2011

Avant la soupe, la Soupa

Je viens de dire que la soupe populaire de St Eustache, on y mange bien par rapport à la nouriture, mais pas toujours par rapport à la compagnie. Il y a une soupe populaire où j'ai presque toujours aimé toute la compagnie, il y en a ce soir.

Mais pas sans faire un peu d'utilité par ici. Il s'agit donc pas de la soupe, mais de la Soupa, Anne. Quand elle raille sur la cappa magna d'un cardinal*, il me semble qu'elle se soit trompée de confession. Car, elle accuse celui qui porte cappa magna d'être efféminé. Le Catholique qu'était Chesterton apporta la réponse:

It is akin to the classical, and is at least the opposite of the grotesque. And since we are talking here chiefly in types and symbols, perhaps as good an embodiment as any of the idea may be found in the mere fact of a woman wearing a skirt. It is highly typical of the rabid plagiarism which now passes everywhere for emancipation, that a little while ago it was common for an "advanced" woman to claim the right to wear trousers; a right about as grotesque as the right to wear a false nose. Whether female liberty is much advanced by the act of wearing a skirt on each leg I do not know; perhaps Turkish women might offer some information on the point. But if the western woman walks about (as it were) trailing the curtains of the harem with her, it is quite certain that the woven mansion is meant for a perambulating palace, not for a perambulating prison. It is quite certain that the skirt means female dignity, not female submission; it can be proved by the simplest of all tests. No ruler would deliberately dress up in the recognized fetters of a slave; no judge would appear covered with broad arrows. But when men wish to be safely impressive, as judges, priests or kings, they do wear skirts, the long, trailing robes of female dignity The whole world is under petticoat government; for even men wear petticoats when they wish to govern.**


Anne donne elle-même la réponse, la-même en plus serieuse, car elle dit, à propos des kohanim Aaronites: "... et qui était une tunique, vêtement masculin à l'époque ..." - mais on se trouve entre la première et la deuxième venue du Seigneur, et pendant cette époque, pas seulement la tunique, mais aussi le talar, aussi connu comme soutane a été un vêtement masculin assez beaucoup, même observation pour la cape des rois et des empéreurs, pour ne pas oublier les cardinaux. Et quant à la dentelle, regardez bien les cols des trois mousquetaires - non, pas sur le supermarché, là c'est trop stylisé, mais sur un film ou les livres. Mais peut-être c'est d'époque qu'elle se soit trompé: peut-être croit-elle que c'est 1717 après sa propre Naissance qu'Il se soit Incarné? Époque depuis laquelle, avouons-le, les pantalons sont de règle pour les hommes sauf en Écosse. Je me ne trouve pas du tout séduit par cette théorie, elle me semble trop hétérodoxe.

Quand elle compare le Cardinal au Petit Chaperon Rouge, qui est-elle, elle-même? La grand-mêre ou le loup? Il y a une autre conte de fées qui va mieux avec les comparaisons (p. 10-11):

...et pour leur permettre de croire, juste en rêve et jusqu'à minuit, comme Cendrillon, que l'Église est encore triomphante et glorieuse.


Mais, après la minuit, vient le jour où le Prince cherchera Cendrillon, dont les pieds vont bien dans sa chaussure perdue, mais pas sur celui de ses sœurs, telle différence entre les vierges sages et les vierges folles: car minuit signifie aussi l'heure des ténèbres (toc-toc-toc-toc sur les bancs, pour symboliser les pieds des disciples), venue pour le Seigneur, à venir pour son Épouse (qui a eu, notemment en Espagne jusqu'à 1939 un avant-goût terrible de ça), l'heure du triomphe de Judas. "Le prince charmant est l'archétype de l'homme idéal que les femmes attendent toute leur vie et un modèle à suivre pour les petits garçons. Il est la plupart du temps beau, fort et courageux. Ses attributs sont l'épée et le cheval." source - Puis je vis le ciel ouvert, et il parut un cheval blanc; celui qui le montait s'appelle Fidèle et Véritable; il juge et combat avec justice. 12 Ses yeux étaient comme une flamme ardente; Il avait sur la tête plusieurs diadèmes, et portait un nom écrit que nul ne connait que lui-même; 13 il était revêtu d'un vêtement teint de sang: son nom est le Verbe de Dieu. 14 Les armées du ciel le suivaient sur des chevaux blancs, vétues de fin lin, blanc et pur. 15 De sa bouche sortait un glaive affilé [à deux tranchants], pour en frapper les nations; c'est lui qui les gouvernera avec un sceptre de fer, et c'est lui qui foulera la cuve du vin de l'ardente colère du Dieu tout-puissant. source.

Le Cardinal Cazares ne peut pas être offensé de ça, car il a lu Gethsemani par le Cardinal Siri (qui pour certains était durant sa vie "le pape en rouge", le pape déguisé en juste cardinal).

Quand on parle du premier communiste qui fut Judas le traitre à propos les fastes de la Madeleine, ce n° de Golias cite, page 45, Emmanuel Levinas. Même dans un contexte qui probablement fait tort à celui-là même qui l'a écrit, car le rédacteur le met en dessous la question "La vie est-elle sacrée?" La Sage*** comme on dirait en allemand, selon laquelle le père d'Abraham aurait été un artisan d'idoles me rappelle cette autre***, Sankt Jakobus im Schnee (n° 130 dans ce lien). Ce n'est pas sans risque de citer, à propos du sacré, une religion qui taxe le catholicisme d'idolatrie.

Hans-Georg Lundahl
Bibl. publ. d'Inf.,
G.Pomp./Paris
7 - II - 2011

*Golias, 3 août 2009 (presque 220 ans sur le jour après une funeste constitution de France)
**What is Wrong With The World?, le chapître The Coldness of Chloe.
***Cendrillon est un Märchen, ceci est une Sage.

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