samedi 14 novembre 2009

Est-ce prudent de ne pas rejeter ce qu'on sait déjà rejetable? (reponse aux supérieur du district français)

Mr l'Abbé de Cacqueray fait un appel à la mésure et prudence requise par Pie XII en Humani Generis.

Pour moi, Humani Generis a posé des problèmes: comment un successeur infaillible du premier vicaire du Christ a-t-il pu dire chose pareille?

Car ce premier vicaire du Christ a bel et bien ne pas seulement cru le déluge, mais aussi que "dans les derniers jours" ça "sera" par leur propre faute que des gens ignoreraient ce chatiment (II St Pierre, III c.):

3 hoc primum scientes quod venient in novissimis diebus in deceptione inlusores iuxta proprias concupiscentias ambulantes 4 dicentes ubi est promissio aut adventus eius ex quo enim patres dormierunt omnia sic perseverant ab initio creaturae 5 latet enim eos hoc volentes quod caeli erant prius et terra de aqua et per aquam consistens Dei verbo 6 per quae ille tunc mundus aqua inundatus periit 7 caeli autem qui nunc sunt et terra eodem verbo repositi sunt igni servati in diem iudicii et perditionis impiorum hominum (source)



Or, il est connexe, scientifiquement, avec la question soulevé entre créationnistes de l'école jeune terre et les évolutionnistes. Ceux-ci utilisent les "strata" avec tyrannosaures (il y en a à peu près 30 ex-squélettes pétrifiés probables) comme plus bas statistiquement (ou dans un même endroit?) que les "strata" avec Lucy ou la nouvelle espèce quasi-humaine de Flores comme preuve d'une distance dans le temps, dans laquelle des espèces auraient eu le temps de se ramifier de mourir sous leurs vieilles formes et de parfois survivre en formes tellement éloignées de leurs vieilles que le sont la colombe, l'aigle, la poule, "el condor", des prétendus lézards ornithopodes (car les "vieux sauriens" se divisent, selon la conte de fées darwinienne, très tôt en pieds-de-lézards et pieds-d'oiseaux, en sauropodes et ornithopodes - bien qu'on n'aie pas des restes qui prouveraient que les "sauriens ornithopodes" manquaient plumage ni qu'ils avaient écailles) prétendument leurs ancêtres.

Si par contre ces "strata" proviennent du déluge de Noé, s'ils se sont stratifiés selons les habitats plus ou moins haut des espèces vivants les mêmes endroits et les mêmes temps, ou pour quelques-uns possiblement, selon quelques écoles catastrophistes à la Cuvier (érigé ou plutôt utilisé aussi en "conte de fée pour adultes" par la Quenta Silmarillion de Tolkien - qui aurait d'ailleurs dit que "conte de fée pour adultes" est une tautologie, ce n'est que très tardivement qu'on aie rélégué l'écriture de contes de fées aux auteurs d'enfants: Mille et une nuits n'est certainement pas une oeuvre pour d'enfants, par exemple, bien que des extraits ont été utilisés comme telles), des catastrophes datées avant le deuxième verset de la Génèse, il n'y a pas de preuve qu'il y aie découlé tant de temps depuis la première création, et par conséquent un des facteurs utilisé par les évolutionnistes reste pure hypothèse.

Même plus: la datation des strata selon un taux moyen de stratification lent est alors fausse, et les espèces ayant vécu et ayant laissé des cadavres dans le déluge auraient vécu dans un espace de temps beaucoup moins étendu que ne le prétendent les évolutionnistes, en fait un temps trop court pour permettre l'évolution comme normalement conçue.

Les "strata" nous ne parlent pas, on les interprète, de l'une ou de l'autre manière. Tout au moins une interprétation qu'on peut concilier avec le fait du déluge doit être libre pour les chrétiens. Les "strata", dois-je le rappeler, ne sont pas de l'écriture sainte, Dieu n'a pas mis institution par terre capable de les interpréter avec la même autorité que l'Église a vis-à-vis les Écritures Canoniques. Et, je le dis en logique scientifique, pas en écrivain inspiré ni en interprète autorisé, loin de moi de m'y ériger!, cette interprétation là, qui est conciliable avec le fait du déluge est irréconciliable avec le fait prétendu que les hommes descendraient avec les grands singes (gorilles, chimpanzés, bonobos, orang-utang) de Ramapithécus, celui-ci d'un premier primate ancêtre également des lémures ou des singes à queue, celui-ci d'un premier mammifère, ancêtre également des lions et des éléphants, des rats et des chats, et c.

En plus, depuis janv. 1999, un autre problème théorique est venu s'ajouter à ceux de la pure chronologie ou de la conciliabilité d'avec les sources de la révélation chrétienne. Il parait (selon un google qu'un adversaire de débat vient de faire, selon ce qu'il a dit) que l'article donne un nombre équivoqué pour le nombre de chromosomes du rhinocéros. Néanmoins, rhino 82 ou 84, gorille et chimpanzé 48, homme 46, souris entre 22 et 40, okapi 42, 43 ou 44 (ou une autre configuration ou un paire pouvait être un ou deux paires ou encore un paire et demi)... normalement la progéniture d'un ancêtre commun a un nombre stable de chromosomes. Les mécanismes pour varier se reduisent un peu pour les mammifères:

- polyploïdie convient aux plantes et, parmis les vertébrés aux batrachiens
- triploïdie arrive chez les oiseaux ou les lézards (et donne femelles stériles ou auto-fertilisants)
- monoploïdie ne convient pas aux mammifères non plus, ce sont des être pour ainsi dire farouchement diploïdes - les polyploïdies font partie des causes d'avortement spontané;

- en plus les microchromosomes ne sont pas connus chez les mammifères, les mamifères ont des chromosomes en pairs, qui consistent de: 1 télomère - 2 génôme - 3 centromère qui unit le chromosome à l'autre du même paire - 4 génôme - 5 télomère, et pour chromosomes c'est aussi bureaucratique et traditionnel que le système de nommer les Romains tribus nominibus;

- les cas des okapi et souris s'expliquent normalement (et ça devrait être admis par les créationnistes aussi), ainsi que les 46 de l'homme par rapport aux 48 supposés de Ramapithécus - selon ses autres descendants supposés - par fusion de chromosomes dite Richardsonienne, c-à-d un cromosome là perd une partie et un là perd une autre partie et ce que reste colle ensemble; en plus la fusion Richardsonienne et impliqué dans des cancers et des malformations (il y a un syndrome Downs proprement Downs, ou trisomique, il y en a aussi une forme Richardsonienne);

- mais, comme l'article disait en janv. 1999, pour fission de chromosomes, il n'y avait pas de mécanisme connu.

On peut doubler parti du génôme, soit:

1 télom - 2 génôme (a b c d b c d e) - 3 centromère - 4 génôme - 5 télomère

On peut avoir un nouveau centromère, peut-être de cette façon:

1 télomère - 2 génome a b c d e - 3 centromère - 4 génôme f g h 2 bis c d e 3 bis centromère - 4 bis génôme f g h i k l - 5 télomère

Mais c'étaient aussi les nouveaux télomères qui avaient besoin d'explication.

Ou préférez-vous peut-être attribuer les chromosomes surnuméraires aux trisomies que je viens de nommer?

Mais trisomie veut toujours dire malfonction.

Mais trisomie augmenté en tétrasomie ne donne pas deux paires de chromosomes, ça donne précisement une tétrasomie, c à d malfonction aggravé par rapport à la trisomie. En Kleinfeldts syndrome, la configuration YXX est moins sure de stériliser un homme et de la rendre efféminé que la configuration YXXX. Et une femme ayant XXX a encore plus de chances d'avoir un enfant qu'une ayant XXXX.

Loin d'expliquer un nouveau paire chez la progéniture, l'explication met en cause la possibilité même d'en avoir (pas seulement par rapport aux chromosomes sexués, qui touchent directement la fertilité, mais aussi par rapport à tous les autres paires, qui ont chacun sa fonction vitale, qui se détériore par trisomie pour ne pas parler de tétrasomie).

Vous voulez les mêmes arguments en anglais? Les voici (si vous pouvez cliquer).

Il y a d'autres choses dans le créationnisme qui ne sont pas directement accessibles aux preuves scientifiques. Si un nordique me dirait: "Je crois que Odin, Vili et Vé ont tué le géant Ymir, causant ..." - mes excuses, ce créationnisme alternatif là est trop bien ancré dans la terre platte pour être possible. Si un musulman me dirait: "Je crois que c'était Ham qui était ivre et ne pas Noé" alors je ne peux pas le refuter avec des arguments scientifiques si aisés que je peux utiliser contre l'évolutionnisme (et que, bien entendu, il me semble un peu que la maçonnerie d'ici* ne veule pas que les lycéens y aient accès, sauf peut-être en des extraits adultérés et facilement refutables)**, je dois faire appel (et s'il est comme beaucoup que j'ai rencontrés, ça le fâchera ou il me prendra pour un fou ou un ivrogne defendant l'ivrognerie) au fait que la version de la Génèse n'est pas seulement antérieure à la tradition musulmane tel que nous l'avons, mais encore qu'elle est soutenu par deux religions, le Christianisme et le Judaïsme, sans oublier les Samaritains. Là on change totalement terrain, on devient historique et ne pas scientifique dans l'argumentation.

Et là je m'arrête, au moins pour cette fois ci, car l'histoire revient à la tradition. Le créationnisme comme courant scientifique ou critique des sciences ou érudit n'est pas une attaque à la tradition, elle en est une défense. Au temps de Darwin, un érudit Italien a reçu un ordre de chevalerie par Bx Pie IX, pour le fait de dire (et de prouver) que le darwinisme n'est pas prouvé.

Puis-je rêver d'être semblablement honoré par Benoît XVI pour avoir detruit la tenabilité même scientifique du néo-darwinisme? Ou pour avoir demontré que l'héliocentrisme n'est pas prouvé (et la terre fixe est donc préférable, car plus proche de nos sens au sens obvie)?

Puis-je au moins rêver d'une vie tranquille, me reposant financièrement sur mes compositions musicales (que vous trouverez, avec des licences suffisants, ici, ou plutôt une partie)? Ou est-ce que ce petit appel à la raison (éclairé par la foi) me sera aussi peu utile que le propos de Socrates d'être reçu le restant de sa vie au Prytanée?

Hans-Georg Lundahl
14 nov. 2009
Paris X

*voir là dessus: On discute quoi entre policiers et enseignants?

**ce blog est déjà lisible en Pompidou comme dans les bibliothèques municipales - merci!

5 commentaires:

Hans Georg Lundahl a dit…

L'ivrognerie peut s'entendre en deux sens. En un premier sens, selon qu'elle signifie la dégradation de l'homme qui a bu trop de vin, si bien qu'il n'est plus en possession de sa raison. De ce point de vue, l'ivrognerie ne désigne pas une faute, mais la déficience qui est un châtiment entraîné par la faute.

Dans un second sens, l'ivrognerie peut désigner l'acte par lequel on tombe dans cette dégradation. Cet acte peut causer l'ébriété de deux façons. Ou bien à cause de la trop grande force du vin, ignorée du buveur. Il peut ainsi arriver que l'ébriété soit sans péché, en particulier si elle se produit sans négligence de la part du buveur. Il est à croire que Noé s'est enivré de cette façon, comme on le dit dans la Genèse (9, 21). - Ou bien à cause d'une convoitise et d'un usage désordonné du vin. C'est ainsi que l'ivresse est un péché. Elle fait partie de la gourmandise comme une espèce dans un genre. La gourmandise se divise en effet en ripailles et en ivresses, comme l'indique l'autorité de S. Paul citée plus haut.

Hans Georg Lundahl a dit…

St Thomas d'Aquin, Summa Theologiae, II - II : Q150 : A1, cité d'après le site Docteur Angélique (voir lien général, cet ordinateur ne me permet pas d'identifier le lien interne).

Par contre, par un musulman j'ai entendu qu'ils pensent que c'était Ham celui qui's'était enivré et que ça c'était sa grande péché. Là, ils ne suivent pas la tradition correcte.

Hans Georg Lundahl a dit…

Lien exacte.

Hans Georg Lundahl a dit…

À propos le lien, je viens d'écrire, à un des contacts donné pour le site de la Somme:

Je note avec malcontentement que ...


... les liens directes à tel ou tel endroit dans la somme sont inhibés.

J'ai du les utiliser, j'ai dument noté que l'auteur c'était St Thomas d'Aquin et le lieu concerné dans la Somme Théologique, je ne me suis pas approprié votre oeuvre, pourquoi DIABLE alors inhiber le mien?

Je ne suis pas un faux prophète, et je ne suis pas un vrai prophète non plus. Je suis un écrivain, un érudit, et j'ai marre d'avoir mon métier saboté par des gens qui sont nerveux parce que je sais appuyer mes thèses (controversielles, bien sur, autrement ça rendrait personne nerveux) sur la Somme Théologique.

Hans-Georg Lundahl
le 14 novembre 2009
Paris IV, G. Pompidou

Hans Georg Lundahl a dit…

Deo Gratias, le problème des liens internes semble reglé (pour l'instant?)!

Et maintenant, il convient de dire que je viens de trouver une tentative à l'explication: le centromère se briserait alors en deux télomères.

PROBLÈME:

1 télom - 2 génôme (a b c d e) - 3 centromère - 4 génôme (f g h i) - 5 télomère

Donnerait alors:

1 télom - 2 génôme (a b c d e) - 3 télomère

+

1 centromère - 2 génôme (f g h i) - 3 télomère

c à d deux chromosomes tripartites aux lieux de quinpartites

Avec un redoublement du centromère, ça serait le cas pour l'un des deux nouveaux chromosomes:

1 télomère - 2 génome a b c d e - 3 centromère - 4 génôme f g h 2 bis c d e 3 bis centromère - 4 bis génôme f g h i k l - 5 télomère

donnerait:

1 télomère - 2 génome a b c d e - 3 centromère - 4 génôme f g h (2 bis) c d e 5 télomère

+

1 télomère - 2 (4 bis) génôme f g h i k l - 3 télomère

OU:

1 télomère - 2 génome a b c d e - 3 télomère

+

1 télomère - 2 génôme f g h (2 bis) c d e 3 (bis) centromère - 4 (bis) génôme f g h i k l - 5 télomère


MAIS:

les chromosomes tripartites ne sont pas très bien connus de la génétique des mammifères, ou est-ce que je me trompe?