Selon St Thomas d'Aquin, l'age du mariage est à 14/12 selon les deux sexes (corpus de l'article). Mais pour être émancipé de la tutelle et gerer ses affaires, 25 (première objection avec sa réponse). Ce qui correspond parfaitement à la loi romaine.
Read in English. Supplementum, Q 58, A 5.
Selon la science moderne, le cerveau a cinq ages, qui me semblent avoir été remaniés depuis l'article en Sciences Avenir févr. (inaccessible en ligne, sauf pour abonnés, peut-être) jusqu'à ce blog: première pendant gestation (!), deuxième naissance (!) à l'age de dix, troisième dix a dix-huit (!), quatrième vingt (!) à soixante, cinquième soixante au décès. Selon ma mémoire (j'ai lu l'article dans la Bibliothèque Place d'Italie), c'était un peu autrement: première depuis la gestation à dix - sans rupture à la naissance, mais la bloggueuse pourrait être avortionniste d'idéologie - deuxième de dix à dix-huit, troisième dix-huit à vingt-trois, quatrième vingt-trois à soixante et cinquième soixante à la mort.
Or, les âges du cerveau étaint précisément les mêmes aux temps des Césars ou de St Thomas d'Aquin qu'aujourd'hui. C'est une illusion néfaste et même grossière de croire que l'adolescent à ces âges là était autre que l'adolescent d'aujourd'hui. Un adolescent à l'époque de Saint Thomas avait le même cerveau qu'un adolescent maintenant. C'est aussi une erreur un peu plus pernicieux de croire que la maturité mentale se soit décalé sur l'échelle des âges du cerveau. Ni n'arrive-t-on nulle part en supposant que les Vieux Romains ou les Canonistes et leur apanage en Scholastique se soient trompés en ignorance des âges du cerveau, puisque, si pas mal de détails étaient inconnus, l'effet normal sur le comportement et sur les capacités de raisonnement et de volonté était tout aussi bien connu qu'aujourd'hui - ou même mieux. Parce que moins méconnu.
L'âge du cerveau entre dix et dix-huit est donc celui où Saint Thomas place le début de l'âge conjugable: attention, pas tout de suite au debut, mais après un décalage qui permet d'autres organes que le cerveau de mûrir. Si un garçon et une fille de dix avaient tout les deux la capacité d'intellect de se marier sans attente, il leur manquerait la possibilité de se rendre la dette conjugale, il leur manquerait aussi les effets sur la volonté de ce renouveau des passions, qui dès l'âge de se marier - qui n'est donc pas dix ans! - comptent encore un moment d'appetit charnel au delà de manger, de boire, de se reposer et de se fatiguer.
Attention: St Thomas ne dit pas qu'un homme récemment marié à l'âge de 14 soit normalement capable d'avoir une économie autonome. Dans les familles féodales et les familles campestres, ce n'est pas un sinéquanone pour qu'il se marie, vu que l'héritier reste juste l'héritier quand même qu'il soit capable à l'autonomie jusqu'au décès du père, vu que les jeunes dans la campagne peuvent gagner de quoi se nourrir avec des tâches simples mais nécessaires comme la garde des troupeaux (il y a même enfants auquels ça a été confié: les enfants de Fatima et la bergère Suisse de la lecture infantine, Heidi, racontée par Johanna Spyri).
Par contre, avant d'être capable d'hériter une domaine ou de gérer une entreprise développée, on devait avoir 25 ans. Soit être entré depuis peux déjà dans le quatrième âge de son cerveau, celui qui durera jusqu'à 60. Et, pour certaines classes, ça a été aussi le seuil après lequel un mariage devient économiquement "stabile" comme s'exprime la bourgeoisie. Car un futur maître artisan reste un éventuel maître artisan qui n'est qu'en apprentissage prolongé connu comme compagnonnage. Un futur avocat reste un éventuel avocat, qui n'est qu'en ses études. D'un côté l'état providence a aidé ces gens là: aujourd'hui, avec la bourse universitaire, avec les allocations, c'est possible de se marier sans avoir déjà atteint une stabilité économique bourgeoise normale.
Mais, dira quelqu'un, choisir la mère ou le père de ses enfants futurs est beaucoup plus importante que de gérer une entreprise, n'est-ce pas un cas ou plus ou, au moins autant de maturité serait requise? Tout-à-fait, c'est plus important. Et pourtant, au contraire, c'est aussi plus commun, moins exceptionnelle: c'est le bonheur banal, dans le vieux et bon sens du mot. Donc moins de dons sont requis pour y arriver. Si la grace pousse plus qu'à autre chose au monastère, la nature pousse plus qu'à autre chose au mariage. Et l'une comme l'autre conseillent bien sans que beaucoup de temps pour repenser soit requis.
C'est donc faux qu'aujourd'hui on mûrisse plus tard qu'avant. C'est faux parce que la nature n'a pas changé. Ou même, elle a changé à l'autre sens: après le déluge cent ans est devenu pas l'âge pour le premier-né (même deux-cents ans selon la Septante, ce qu'est aussi crédible) mais plutôt un âge où la survie est plus rare que le contraire. L'âge requis pour se marier a donc reculé, pas monté.
Le lien vers le blog décrit l'adolescence comme un âge ingrat. Quand je me souviens de ma propre adolescence elle était ingrate parce que je me voyais condamné au célibat. Comme mon âge actuel - 42 - est en train de devenir plus ingrat aussi, pour le même motif, si rien change bientôt. Et le pire, c'est que cette violence mentale peut entrainer des repressions hors toute proportion d'avec les violences commises, par le biais de la psychiatrie. Celle-ci comme les incapacités imposées aux adolescents fait des dégats considérables dans les vies, pas seulement des payens, mais aussi des fidèles. Ça fait temps que l'église commence à s'en rendre compte plutôt que de glosser sur une quelconque supposition que la maturité vienne ou puisse même venir plus tard aujrourd'hui qu'il y a cent ans. Certaines violences ne sont pas de l'immaturité, mais de la maturité bafouée.
Hans-Georg Lundahl
Bibliotheca Pompidoliana
I Dim. de l'Avent vers 2011
(28/XI/2010)
Read in English. Supplementum, Q 58, A 5.
Selon la science moderne, le cerveau a cinq ages, qui me semblent avoir été remaniés depuis l'article en Sciences Avenir févr. (inaccessible en ligne, sauf pour abonnés, peut-être) jusqu'à ce blog: première pendant gestation (!), deuxième naissance (!) à l'age de dix, troisième dix a dix-huit (!), quatrième vingt (!) à soixante, cinquième soixante au décès. Selon ma mémoire (j'ai lu l'article dans la Bibliothèque Place d'Italie), c'était un peu autrement: première depuis la gestation à dix - sans rupture à la naissance, mais la bloggueuse pourrait être avortionniste d'idéologie - deuxième de dix à dix-huit, troisième dix-huit à vingt-trois, quatrième vingt-trois à soixante et cinquième soixante à la mort.
Or, les âges du cerveau étaint précisément les mêmes aux temps des Césars ou de St Thomas d'Aquin qu'aujourd'hui. C'est une illusion néfaste et même grossière de croire que l'adolescent à ces âges là était autre que l'adolescent d'aujourd'hui. Un adolescent à l'époque de Saint Thomas avait le même cerveau qu'un adolescent maintenant. C'est aussi une erreur un peu plus pernicieux de croire que la maturité mentale se soit décalé sur l'échelle des âges du cerveau. Ni n'arrive-t-on nulle part en supposant que les Vieux Romains ou les Canonistes et leur apanage en Scholastique se soient trompés en ignorance des âges du cerveau, puisque, si pas mal de détails étaient inconnus, l'effet normal sur le comportement et sur les capacités de raisonnement et de volonté était tout aussi bien connu qu'aujourd'hui - ou même mieux. Parce que moins méconnu.
L'âge du cerveau entre dix et dix-huit est donc celui où Saint Thomas place le début de l'âge conjugable: attention, pas tout de suite au debut, mais après un décalage qui permet d'autres organes que le cerveau de mûrir. Si un garçon et une fille de dix avaient tout les deux la capacité d'intellect de se marier sans attente, il leur manquerait la possibilité de se rendre la dette conjugale, il leur manquerait aussi les effets sur la volonté de ce renouveau des passions, qui dès l'âge de se marier - qui n'est donc pas dix ans! - comptent encore un moment d'appetit charnel au delà de manger, de boire, de se reposer et de se fatiguer.
Attention: St Thomas ne dit pas qu'un homme récemment marié à l'âge de 14 soit normalement capable d'avoir une économie autonome. Dans les familles féodales et les familles campestres, ce n'est pas un sinéquanone pour qu'il se marie, vu que l'héritier reste juste l'héritier quand même qu'il soit capable à l'autonomie jusqu'au décès du père, vu que les jeunes dans la campagne peuvent gagner de quoi se nourrir avec des tâches simples mais nécessaires comme la garde des troupeaux (il y a même enfants auquels ça a été confié: les enfants de Fatima et la bergère Suisse de la lecture infantine, Heidi, racontée par Johanna Spyri).
Par contre, avant d'être capable d'hériter une domaine ou de gérer une entreprise développée, on devait avoir 25 ans. Soit être entré depuis peux déjà dans le quatrième âge de son cerveau, celui qui durera jusqu'à 60. Et, pour certaines classes, ça a été aussi le seuil après lequel un mariage devient économiquement "stabile" comme s'exprime la bourgeoisie. Car un futur maître artisan reste un éventuel maître artisan qui n'est qu'en apprentissage prolongé connu comme compagnonnage. Un futur avocat reste un éventuel avocat, qui n'est qu'en ses études. D'un côté l'état providence a aidé ces gens là: aujourd'hui, avec la bourse universitaire, avec les allocations, c'est possible de se marier sans avoir déjà atteint une stabilité économique bourgeoise normale.
Mais, dira quelqu'un, choisir la mère ou le père de ses enfants futurs est beaucoup plus importante que de gérer une entreprise, n'est-ce pas un cas ou plus ou, au moins autant de maturité serait requise? Tout-à-fait, c'est plus important. Et pourtant, au contraire, c'est aussi plus commun, moins exceptionnelle: c'est le bonheur banal, dans le vieux et bon sens du mot. Donc moins de dons sont requis pour y arriver. Si la grace pousse plus qu'à autre chose au monastère, la nature pousse plus qu'à autre chose au mariage. Et l'une comme l'autre conseillent bien sans que beaucoup de temps pour repenser soit requis.
C'est donc faux qu'aujourd'hui on mûrisse plus tard qu'avant. C'est faux parce que la nature n'a pas changé. Ou même, elle a changé à l'autre sens: après le déluge cent ans est devenu pas l'âge pour le premier-né (même deux-cents ans selon la Septante, ce qu'est aussi crédible) mais plutôt un âge où la survie est plus rare que le contraire. L'âge requis pour se marier a donc reculé, pas monté.
Le lien vers le blog décrit l'adolescence comme un âge ingrat. Quand je me souviens de ma propre adolescence elle était ingrate parce que je me voyais condamné au célibat. Comme mon âge actuel - 42 - est en train de devenir plus ingrat aussi, pour le même motif, si rien change bientôt. Et le pire, c'est que cette violence mentale peut entrainer des repressions hors toute proportion d'avec les violences commises, par le biais de la psychiatrie. Celle-ci comme les incapacités imposées aux adolescents fait des dégats considérables dans les vies, pas seulement des payens, mais aussi des fidèles. Ça fait temps que l'église commence à s'en rendre compte plutôt que de glosser sur une quelconque supposition que la maturité vienne ou puisse même venir plus tard aujrourd'hui qu'il y a cent ans. Certaines violences ne sont pas de l'immaturité, mais de la maturité bafouée.
Hans-Georg Lundahl
Bibliotheca Pompidoliana
I Dim. de l'Avent vers 2011
(28/XI/2010)
1 commentaire:
IL y a cent ans, et Russie et Espagne reconnaissaient le droit d'adolescents de se marier.
Si Ste Marie Goretti et Alessandro n'avaient pas pu se marier sans attendre encore six ans ou pécher pour la rendre enceinte - ce qu'elle n'a pas voulu car c'est un péché grave - c'est que les administrations de Cavour et consortes et semblables avaient remplacé l'administration Papale en Romagna.
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