Question philosophique. Mais, aussi théologique. J'irais donc entre les champs du savoir chrétien.
Comme pour beaucoup des questions il y a la question: si Dieu s'en fîchait complètement de quoi que ce soit, son pouvoir va-t-il suffire pour tel ou tel chose, et l'autre question, vu que Dieu est bon, va-t-il réellement faire tel ou tel chose.
Le premier type de question s'appelle la question considéré selon le pouvoir de Dieu absolu, c'est à dire absolu d'autres considérations que le fait que Dieu est tout-puissant. Le deuxième type de question s'appelle - si je me souviens bien - la question considéré selon la bonté de Dieu, son pouvoir étant déjà compris.
Dieu peut ordonner qu'une chose soit basé sur une autre chose, par exemple la quantité et les autres accidents du pain sur la substance du pain, et il peut enlever la base et faire rester miraculeusement la chose basée sur tel base sur son pouvoir. Ce que se fait pour les accidents du pain dans l'eucharistie, selon la doctrine ou même le dogme du Concil de Trente.
Alors, un événement du passé ayant réellement eu lieu est évidemment la base d'un vrai mémoire du passé. Donc, selon le même pouvoir considéré absolument, Dieu peut enlever l'événement passé de l'existence?
Pas si sûr. La substance du pain dans l'eucharistie n'est pas simplement annihilé, il est fait une autre substance, celle du Corps de Christ. Mais Dieu pourrait évidemment changer un événement dans le passé dans un autre événement.
Pourtant, il pourrait nous laisser le mémoire du passé première version, en le remplaçant avec un passé bis, pour ainsi dire. Tant que tout ce qu'on considère est le pouvoir de Dieu.
Alors, la bonté de Dieu, il est Vérace, il ne sait pas mentir. Nous laisser le mémoire d'un passé qui ne soit pas resté le passé, c'est un peu comme nous induire dans l'erreur. Et, quoique Dieu peut très bien nous laisser dans une erreur que nous avons de toute façon subi de notre propre faute ou celui d'autrui, ou qui n'a pas d'importance, il ne nous induit pas dans l'erreur. Donc, s'il nous remplacerait notre passé avec un autre passé, il sera obligé de nous remplacer aussi notre mémoire du passé.
Encore la bonté de Dieu, vis-à-vis sa création en générale, pas juste les êtres doués d'intelligence angélique ou humaine, il aime l'ordre. Si Dieu remplace le passé que j'ai vécu il y a 20 ans avec un autre passé, quand le fait-il? Dans le passé même ou dans le présent?
Car, si c'était dans le passé même, l'autre passé n'aura pas eu lieu en aucune version du passé. Et si c'est dans le présent: pourquoi est-ce que Dieu ne respecte pas son habitude de faire les décisions sur le temps dans son éternité qui voit tout temps, certes, mais les réaliser dans le temps même?
Donc, la bonté de Dieu vis-à-vis le temps exclut qu'il changerait le passé une fois devenu passé. Et s'il le ferait quand même, ce qu'il faut pas dire, sa bonté envers nous excluerait qu'il nous sauvegarde la mémoire d'un passé devenu non-passé, irréel.
Et l'eucharistie? Bon, si la substance du pain ne susbstiste plus, substiste en son lieu Le Pain des Anges. Alors, le voir sous l'espèce du pain n'est pas être trompé, la bonté de Dieu n'exclut pas que la doctrine eucharistique soit exactement vrai chez St Thomas.
Par contre, quand on parle du passé, il y a des choses que Dieu pourrait annihiler. Nos péchés, quand on les confesse. Mais c'est plus probable que ce qu'il annihile est le mal dans ces choix, une fois qu'on en se détourne et qu'il nous accorde son absolution (par un prêtre, normalement - non, je n'en suis pas, si vous avez des péchés à confesser, il y en a qui le sont). Sinon, il y a des possibilités que le jour du Jugement, les sauvés se commencent à souvenir de quelque chose, pour s'en accuser, et que Dieu les assure "Non, ça n'existe plus, je t'en ai laissé le mémoire juste pour te laisser l'espace de pénitence, maintenant, ça n'existe plus". Mais quoique je ne trouve ça hérétique, je trouve ça un peu litéraliste dans l'exégèse.
Vous croyez que Dieu aurait créé une terre au debut, ensuite laissé des millions d'années à son existence, ensuite annihilé ces millions d'années mais en laissé les traces dans la terre? Et ensuite "et la terre était vide..." du verset 2? Je ne le crois pas, je crois que les prétendues traces des millions d'années sont traces d'autres choses beaucoup plus récentes. Mais là, au moins, on aurait eu en terre non trompé. Et les anges en tout ça? Bien, justement, il me semble pour ça plus jsute de dire de Dieu que la terre est et a toujours été assez récente, vu que le Bible est vraie dans les généalogies de la Septante (7.200 - 7.800 années, Martyrologue Romain ou calendrier Vieux Russe selon L'Année de la Création dans laquelle nous vivons).
Hans-Georg Lundahl
Georges Pompidou
Beaubourg, Paris
St Élisabeth d'Hongrie
14/XI/2010
Comme pour beaucoup des questions il y a la question: si Dieu s'en fîchait complètement de quoi que ce soit, son pouvoir va-t-il suffire pour tel ou tel chose, et l'autre question, vu que Dieu est bon, va-t-il réellement faire tel ou tel chose.
Le premier type de question s'appelle la question considéré selon le pouvoir de Dieu absolu, c'est à dire absolu d'autres considérations que le fait que Dieu est tout-puissant. Le deuxième type de question s'appelle - si je me souviens bien - la question considéré selon la bonté de Dieu, son pouvoir étant déjà compris.
Dieu peut ordonner qu'une chose soit basé sur une autre chose, par exemple la quantité et les autres accidents du pain sur la substance du pain, et il peut enlever la base et faire rester miraculeusement la chose basée sur tel base sur son pouvoir. Ce que se fait pour les accidents du pain dans l'eucharistie, selon la doctrine ou même le dogme du Concil de Trente.
Alors, un événement du passé ayant réellement eu lieu est évidemment la base d'un vrai mémoire du passé. Donc, selon le même pouvoir considéré absolument, Dieu peut enlever l'événement passé de l'existence?
Pas si sûr. La substance du pain dans l'eucharistie n'est pas simplement annihilé, il est fait une autre substance, celle du Corps de Christ. Mais Dieu pourrait évidemment changer un événement dans le passé dans un autre événement.
Pourtant, il pourrait nous laisser le mémoire du passé première version, en le remplaçant avec un passé bis, pour ainsi dire. Tant que tout ce qu'on considère est le pouvoir de Dieu.
Alors, la bonté de Dieu, il est Vérace, il ne sait pas mentir. Nous laisser le mémoire d'un passé qui ne soit pas resté le passé, c'est un peu comme nous induire dans l'erreur. Et, quoique Dieu peut très bien nous laisser dans une erreur que nous avons de toute façon subi de notre propre faute ou celui d'autrui, ou qui n'a pas d'importance, il ne nous induit pas dans l'erreur. Donc, s'il nous remplacerait notre passé avec un autre passé, il sera obligé de nous remplacer aussi notre mémoire du passé.
Encore la bonté de Dieu, vis-à-vis sa création en générale, pas juste les êtres doués d'intelligence angélique ou humaine, il aime l'ordre. Si Dieu remplace le passé que j'ai vécu il y a 20 ans avec un autre passé, quand le fait-il? Dans le passé même ou dans le présent?
Car, si c'était dans le passé même, l'autre passé n'aura pas eu lieu en aucune version du passé. Et si c'est dans le présent: pourquoi est-ce que Dieu ne respecte pas son habitude de faire les décisions sur le temps dans son éternité qui voit tout temps, certes, mais les réaliser dans le temps même?
Donc, la bonté de Dieu vis-à-vis le temps exclut qu'il changerait le passé une fois devenu passé. Et s'il le ferait quand même, ce qu'il faut pas dire, sa bonté envers nous excluerait qu'il nous sauvegarde la mémoire d'un passé devenu non-passé, irréel.
Et l'eucharistie? Bon, si la substance du pain ne susbstiste plus, substiste en son lieu Le Pain des Anges. Alors, le voir sous l'espèce du pain n'est pas être trompé, la bonté de Dieu n'exclut pas que la doctrine eucharistique soit exactement vrai chez St Thomas.
Par contre, quand on parle du passé, il y a des choses que Dieu pourrait annihiler. Nos péchés, quand on les confesse. Mais c'est plus probable que ce qu'il annihile est le mal dans ces choix, une fois qu'on en se détourne et qu'il nous accorde son absolution (par un prêtre, normalement - non, je n'en suis pas, si vous avez des péchés à confesser, il y en a qui le sont). Sinon, il y a des possibilités que le jour du Jugement, les sauvés se commencent à souvenir de quelque chose, pour s'en accuser, et que Dieu les assure "Non, ça n'existe plus, je t'en ai laissé le mémoire juste pour te laisser l'espace de pénitence, maintenant, ça n'existe plus". Mais quoique je ne trouve ça hérétique, je trouve ça un peu litéraliste dans l'exégèse.
Vous croyez que Dieu aurait créé une terre au debut, ensuite laissé des millions d'années à son existence, ensuite annihilé ces millions d'années mais en laissé les traces dans la terre? Et ensuite "et la terre était vide..." du verset 2? Je ne le crois pas, je crois que les prétendues traces des millions d'années sont traces d'autres choses beaucoup plus récentes. Mais là, au moins, on aurait eu en terre non trompé. Et les anges en tout ça? Bien, justement, il me semble pour ça plus jsute de dire de Dieu que la terre est et a toujours été assez récente, vu que le Bible est vraie dans les généalogies de la Septante (7.200 - 7.800 années, Martyrologue Romain ou calendrier Vieux Russe selon L'Année de la Création dans laquelle nous vivons).
Hans-Georg Lundahl
Georges Pompidou
Beaubourg, Paris
St Élisabeth d'Hongrie
14/XI/2010
1 commentaire:
"Pas si sûr. ... Mais Dieu pourrait évidemment changer un événement dans le passé dans un autre événement."
Clarification: ce n'est pas le pouvoir de Dieu qui recontrerait un obstacle, s'il y aurait une annihilation simple, et non en changement en quelque chose de mieux. "L'obstacle" pour ainsi dire est en Dieu lui-même, dans sa bonté envers la création. Nous ne l'appelons pas Shiva. Nous ne le croyons pas annihilateur de sa propre Créature. S'il permet que des hommes meurent, il nous ressuscite. S'il permet que des oiseaux meurent - il ne les avait pas créé pour vivre éternellement. Et pourtant, il les aurait préservé de la mort, sauf pour le péché d'Adam.
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