vendredi 17 septembre 2010

Le jésuite P. Ignaz Seipel écrivit "Wirtschaftsethische Lehre der Kirchenväter" et non des tractats racistes

Je ne suis pas capable de traduire par un mot composé le mot "wirtschaftsethisch". Ça donnerait à peu près "économ-éthique" mais le mot n'existe pas. J'en fais cadeau à "Robert", s'il en veut. "Lehre der Kirchenväter" par contre se traduit "doctrine des Pères de l'Église".

Sans avoir lu le livre, je peu quand même donner quelques donnés pour la matière, dont je me suis impregné par d'autres livres. Il y a deux côtés de cette doctrine: un "anticommunisme" solidement ancré qui respecte comme un droit même antérieur à l'État le droit à propriété privé, et un "anticapitalisme" si on veut, selon lequel ce n'est pas un droit de se faire le plus riche dans sa branche par des moyens malhonnêtes, ni du plus riche entrepreneur de se faire monopoliste.

Et biensûr un côté anti-égoiste, même "communiste" si l'on veut: le devoir de l'aumône, de la bienfaisance envers l'indigent. Car c'est dans la production que la division de la propriété est vraiment utile, dans la consommation un certain communauté des biens est déjà du bon ton. Si l'on sort un chocolat seul dans une compagnie, au moins on offre aux autres.

Cette doctrine fut appliqué à la crise-l'affrontement capitalisme et communisme de façon comme:
  • interdiction des organismes purement patronales et purement ouvrières;
  • libre adhésion à un organisme qui à la fois était ouvrière et patronale divisé en organisme patronale, organisme fermière et organisme ouvrière mais uni solidairement pour le bien-être social et dans la politique (ces trois organismes font toujours la base de ÖVP=Österreichische Volks-Partei), notemment l'évitation de la révolution et de la concentration des grands capitaux;
  • les branches à petits entreprises restaient privées, les branches à grandes entreprises, notemment les mines de Oberösterreich (Autriche supérieure) furent étatisés, mais pas par expropriations sans indemnités des propriétaires d'avant, je trouve même probable que le privé gardait une minorité des actions dans ces entreprises;
  • les partis politiques autres que le Chrétiens Sociaux étant interdits, le parlement était élu où on ne posait pas pour tel parti mais comme patron, comme ouvrier, comme fermier, ou encore pour telle branche;
  • biensûr, si l'interêt sur les prêts n'était pas interdits, les taux d'interêt étaient limités par l'état.


Puisque sur le purement économique, le purement classe à classe, et aussi l'absense d'une opposition légale, voire même présence d'une milice, il y avait une similitude avec la Nazionalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei, on trouve souvent les Austrofaschisten (=les Chrétiens Sociaux) assimilés aux politiques vraiment néfastes de la NSDAP, je me hâte d'ajouter que les Chrétiens Sociaux n'étaient pas racistes de politique. Il y avait surtout du côté de la milice un certain "en-garde" vis-à-vis un certain séparatisme slovaque pro-Serbe en certains parties de la Carinthie ou peut-être encore la Styrie, mais rien comme une législation raciste ou eugénique.

Le statut, notemment, des tsigans, était exactement le même que depuis 1870, dans la monarchie Austro-Hongroise. Un politicien de Burgenland - région/pays frontalier(e) avec Hongrie - proposait ce que fut après 1938 et avant 1945 aussi le sort de beaucoup des tsigans, pas seulement en Autriche, mais autre part aussi: séquestres, déportations, stérilisations. Il s'appelait Tobias Portschy*, il était de la NSDAP interdite, et il fut aussi arrêté et mis en prison par le régime "austro-faschiste". Il convient de souligner que les Chrétiens Sociaux n'avaient aucune complicité dans ses politiques farouchement anti-tsiganes. Je cite la wikipédie allemande:


Ab 1931 war Portschy Mitglied der NSDAP (Mitglieds-Nr. 511.418), 1933 stieg er zum Kreisleiter des südlichen Burgenlands auf. Von 1935 bis zum 11. März 1938 war Portschy illegaler Gauleiter. Am 4. Dezember 1937 wurde er nach einem Plädoyer vor dem Bezirksgericht Oberwart in Zusammenhang mit seinen politischen Tätigkeiten verhaftet, im Februar 1938 aufgrund des Berchtesgadener Abkommens wieder freigelassen.


Comme Gauleiter, il était donc hors la loi. Comme faisant un plaidoyer politique pro-nazi, il fut arrêté et mis en prison, décembre1937, sa libération était du au chantage que Schuschnigg subissait de part de Hitler à Berchtesgaden, février 1938.


Portschy war der geistige Vater und Ideologe der Verfolgung der Roma und Sinti und war für einen Radikalisierungsschub in der Bevölkerung nach dem Anschluss 1938 verantwortlich. Diesbezüglich verfasste er auch eine Denkschrift („Die Zigeunerfrage“, 1938), die deutlich von den Nürnberger Rassengesetzen beeinflusst war. Er forderte unter anderem ein Schulverbot, Zwangssterilisation und die Einweisung in Arbeitslager. Dennoch konnten ihm nach dem Zweiten Weltkrieg persönlich erteilte Befehle zur Deportation von Juden, Roma und Sinti aus dem Burgenland nicht nachgewiesen werden.


Ce n'est donc qu'après le Anschluss, qu'il ose se prononcer définitivement pour des politiques néfastes (interdit d'école, stérilisation, champs de travail). Sous Dollfuss ou Schuschnigg, Chrétiens Sociaux, un livre comme "Die Zigeunerfrage" aurait été illégale, confisqué par la censure, car contraire aux bons mœurs chrétiens de la législation et de la politique. Quand même, ce n'est pas lui qui a ordonné l'application de ces politiques. Et, il n'était pas du tout Chrétien Social, il était Nazi.

Je crois que les tsigans étaient mieux sous Dollfuss et Schuschnigg que dans la Suisse, où les parents tsigans se trouvaient privés de la garde de leurs enfants. L'Itinérant nous informe (n°825)- j'ai lu l'explication autre part aussi - qu'en Suisse, depuis 1926, il y avait un organisme Pro Juventute, dont le but était de sévrer les enfant tsigans de leurs propres parents et de leur donner parents d'accueil ou places en orphélinages. En Autriche, ça n'existait pas, Maria Theresia avait déjà essayé et échoué, avec l'obligation à l'itinérance de 1870, la politique de Maria Theresia était défénitivement abolie.

En Suède, nous avons eu - sous un régime sociale-démocrate - et des stérilisations imposées aux itinérants, et des enlèvements des enfants de leurs parents, notemment pour des roms (qui chez nous existent depuis un peu plus qu'un siècle, qui parelent un romani génuine) et pour les tattare (qui existent depuis la renaissance, donc un peu plus tard que les bohémiens en France, et qui parlent une langue mélangé entre suédois-de-grammaire et romani-de-vocabulaire).

Ce que je ne comprends pas, c'est que j'ai trouvé des gens qui m'ont taxé de raciste à cause de mon soutien à P. Ignaz Seipel et à Dollfuß et à Schuschnigg. Ça serait plus logique d'appeler raciste celui qui soutient les nazis ou - les socialedémocrates de Suède. Même là, ce n'est pas nécessaire qu'on le soit, mon grand-père était sociale-démocrate par ce que syndiqué, il n'était certainement pas raciste. Il doit y avoir eu des nazis comme ça aussi, je pense.

Mais pour les Chrétiens-Sociaux d'Autriche, le racisme n'a même pas été parte de l'idéologie officielle, comme je viens d'élucider. Ils ont quand même mis T. Portschy hors la loi et en prison. Bien fait.

Hans-Georg Lundahl
Buffon/Paris V
17/IX/2010

*Voilà la liste des Landeshaupmänner en Burgenland, on voit Tobias Portschy après Hans Sylvester, qui, lui, était Chrétien Social: lien. Lien abrégé: http://o-x.fr/9gvm. Lien abrégé pour l'article wikipedia: http://o-x.fr/t4mk

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