vendredi 17 septembre 2010

Questions soulevées par Golias


Question du progrès.
Question du suicide: sans oublier la psychiatrie.
Question de la contraception et de la sodomie, sans oublier stérilisations imposées aux minorités.
Question de la franc-maçonnerie. Pétain avait quelque bonnes idées, quand même.



Question du progrès.

Le progrès · Se mésure aussi · À ce dont il dépouille.


La chronique d'un âne, par Modâne (n°107)

Et si le prix inclut vie, libertés, honnêteté et fertilité, voir orthodoxie?

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Question du suicide: sans oublier la psychiatrie.

Sylvain Gasser, religieux peu orthodoxe défend la sépulture chrétienne d'un suicide, il fait référence à ces deux passages bibliques pour faire comprendre la tentation. Je les cite plus complètement, précisement pour répondre à cette tentation:

drbo:

Job 2, 9 And his wife said to him: Dost thou still continue in thy simplicity? bless God and die. 10 And he said to her: Thou hast; spoken like one of the foolish women: if we have received good things at the hand of God, why should we not receive evil? In all these things Job did not sin with his lips.


Vulgata:

dixit autem illi uxor sua adhuc tu permanes in simplicitate tua benedic Deo et morere qui ait ad illam quasi una de stultis locuta es si bona suscepimus de manu Domini quare mala non suscipiamus in omnibus his non peccavit Iob labiis suis


Crampon:

9 Et sa femme lui dit: « Tu persévère encore dans ton intégrité! Maudis Dieu et meurs! »
10 Il lui dit: « Tu parles comme une femme insensée. Nous recevons de Dieu le bien, et nous n'en recevrions pas aussi le mal? » En tout cela, Job ne pécha point par ses lèvres.


drbo:

III Kings, 19, 3-5 Then Elias was afraid, and rising up he went whithersoever he had a mind: and he came to Bersabee of Juda, and left his servant there, And he went forward, one day's journey into the desert. And when he was there, and sat under a juniper tree, he requested for his soul that he might die, and said: It is enough for me, Lord, take away my soul: for I am no better than my fathers. And he cast himself down, and slept in the shadow of the juniper tree: and behold an angel of the Lord touched him, and said to him: Arise and eat.


comment:

[4] "That he might die"... Elias requested to die, not out of impatience or pusillanimity, but out of zeal against sin; and that he might no longer be witness of the miseries of his people; and the war they were waging against God and his servants. See ver. 10.


Vulgata:

timuit ergo Helias et surgens abiit quocumque eum ferebat voluntas venitque in Bersabee Iuda et dimisit ibi puerum suum et perrexit in desertum via unius diei cumque venisset et sederet subter unam iuniperum petivit animae suae ut moreretur et ait sufficit mihi Domine tolle animam meam neque enim melior sum quam patres mei proiecitque se et obdormivit in umbra iuniperi et ecce angelus tetigit eum et dixit illi surge comede


Crampon (III Kings=1. Livre des Rois):

3 Elie, voyant cela, se leva et partit pour sauver sa vie. Il arriva à Bersabée, qui appartient à Juda, et y laissa son serviteur.
4 Pour lui, il alla dans le désert l'espace d'une journée de marche; arrivé là, il s'assit sous un genêt et demanda pour lui la mort, en disant: « C'est assez! Maintenant, Yahweh, prends ma vie, car je ne suis pas meilleur que mes pères! »
5 Il se coucha et s'endormit sous le genêt. Et voici qu'un ange le toucha et lui dit: « Lève-toi, mange. »


ma traduction du commentaire:

[4] "demanda pour lui la mort"... Élie demanda la mort, non par impatience, ni par pusillanimité, mais par zèle contre le péché; et pour qu'il ne soit plus témoin des misères de son peuple, et de la guerre qu'ils faisaient contre Dieu et ses serviteurs.

drbo:

8-10 And he arose, and ate, and drank, and walked in the strength of that food forty days and forty nights, unto the mount of God, Horeb. And when he was come thither, he abode in a cave: and behold the word of the Lord came unto him, and he said to him: What dost thou here, Elias? And he answered: With zeal have I been zealous for the Lord God of hosts: for the children of Israel have forsaken thy covenant: they have thrown down thy altars, they have slain thy prophets with the sword, and I alone am left, and they seek my life to take it away.


comment:

[8] "In the strength of that food"... This bread, with which Elias was fed in the wilderness, was a figure of the bread of life which we receive in the blessed sacrament; by the strength of which we are to be supported in our journey through the wilderness of this world till we come to the true mountain of God, and his vision in a happy eternity.

[10] "I alone am left"... Viz., of the prophets in the kingdom of Israel, or of the ten tribes; for in the kingdom of Juda religion was at that time in a very flourishing condition under the kings Asa and Josaphat. And even in Israel there remained several prophets, though not then known to Elias. See chap. 20. 13, 28, 35.


Vulgata:

qui cum surrexisset comedit et bibit et ambulavit in fortitudine cibi illius quadraginta diebus et quadraginta noctibus usque ad montem Dei Horeb cumque venisset illuc mansit in spelunca et ecce sermo Domini ad eum dixitque illi quid hic agis Helia at ille respondit zelo zelatus sum pro Domino Deo exercituum quia dereliquerunt pactum Domini filii Israhel altaria tua destruxerunt et prophetas tuos occiderunt gladio et derelictus sum ego solus et quaerunt animam meam ut auferant eam


Crampon:

8 Il se leva, mangea et but, et, avec la force que lui donna cette nourriture, il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu'à la montagne de Dieu, à Horeb.
9 Là, il entra dans la caverne, et il y passa la nuit. Et voici que la parole de Yahweh lui fut adressée, et il lui dit: « Que fais-tu ici, Elie? »
10 Il répondit: « J'ai été plein de zèle pour Yahweh, le Dieu des armées; car les enfants d'Israël ont abandonné votre alliance, renversé vos autels, et tué par l'épée vos prophètes; je suis resté moi seul, et ils cherchent à m'ôter la vie. »


ma traduction de ces deux commentaires:

[8] "avec la force que lui donna cette nourriture"... Ce pain dont se nourrit Élie dans le désert fut une figure du pain de la vie que nous recevons dans le Saint Sacrement, avec la force duquel nous sommes soutenus dans notre voyage par le désert de ce monde jusqu'arrivés à la vraie montagne de Dieu, et la vision de lui-même dans une éternité joyeuse.

[10] "je suis resté moi seul"... C'est à dire, des prophètes dans le royaume d'Israël, ou des dix tribus; car dans le royaume de Judah la religion était à ce temps là dans un état florissant sous les rois Asa et Josaphat. Et même en Israël il demeurèrent plusieurs prophètes à l'inconnu d'Élie. Cfr. chapître 20. 13, 28, 35.


Même la femme de Job n'a pas osé recommender un suicide directe, elle a recommendé de faire un blasphème pour lequel Dieu tuerait son époux. Selon Crampon. Selon la Vulgate et Douay-Rheims, elle aurait plutôt recommendé de remettre la question dans les mains de Dieu, comme le fera Élie. Mais Job a eu un savoir, un principe dépassant celui de sa femme, et Élie a entendu une voix. Si les suicidaires commettent finalement leurs péchés, n'est-ce pas en dernière analyse, parce qu'ils refusent d'entendre la voix de l'ange doublé d'un manque de ce savoir?

La psychiatrie, la même qui déculpabilise le suicide déjà commis en diminuant la responsabilité, prétend se substituer à la fois aux principes et aux voix des anges. N'est-ce pas pour ça qu'elle provoque, sur la longueur pas mal de précisement - suicides? Et n'est-ce pas précisement en déculpabilisant les suicides commis qu'ils ôtent de l'Occident la savoir que le suicide est dégueulasse?

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Question de la contraception et de la sodomie, sans oublier stérilisations imposées aux minorités.

Je cite Golias, juillet 2008:

En 1917, le code de droit canonique insiste sur les fins du mariage : la fin principale est la procréation et l'éducation des enfants; la fin secondaire l'aide mutuelle et l'appaisement de la concupiscence. Lorsque les époux ne sont plus en âge de procréer ou que si l'un est stérile, le mariage demeure cependant licite car la fin première n'est pas possible mais sans être exclue volontairement. ...


Dans un couple gay ou lesbien, la procréation n'est pas non plus possible entre les deux, mais l'impossibilité est choisie par le choix de partenaire. Dans un couple hétérosexuel ayant peu d'enfants et étant mariés en jeunesse au moins de la femme, l'impossibilité est souvent volontairement imposé à l'acte par le choix de méthode ou à l'ensemble des actes par le choix d'être abstinents systématiquement chaque fois que la conception serait possible.

Les évêques anglicans, décidemment toujours à l'avant-garde comme on l'a su récemment avec la question de l'ordination des femmes, se réunissant à Lambeth adoptent des 1930 une décision selon laquelle il était possible d'avoir recours à une contrôle des naissances par d'autres moyens que la seule continence, l'Écriture ne nous livrant aucun enseignement décisif ou contraignant à cet égard.


Le fait que les évêques anglicans soient à l'avant-garde est à déplorer dans un autre contexte aussi. Selon Cobbet, écrivant en 1830 ou quelques, il y avait déjà désordres gays et pédophiles dans les rangs de leur clergé non-célibataire. Bien avant ceux dans l'Église Catholique Romaine, alors.

La conférence de Lambeth se réunissait à l'époque chaque dix ans. Celle de l'année 1920 avait très fermément condamné la contraception.

Et la prétence que les Écritures ne livraient aucun enseignement décisif était tout simplement malhonnête. C'était la retraite paniqué mal déguisée devant les exigeances d'un malthusianisme fortement à la mode, qui allait bientôt imposer à Suède et Allemagne la stérilisation forcé, en Allemagne aux Tsigans et aux Juifs, en Suède aux Tsigans, aux Tattare, et aux Lapons.

Paul VI aura bien revu ce qu'a à l'époque prévu Pie XI. Quand la contraception est reputée licite, les autorités d'un pays ou d'une commune peuvent abuser cette licéité supposée pour l'imposer comme un choix "valable" et "rationnel" à des pauvres ou à des indésirables, p. ex. délinquants.

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Question de la franc-maçonnerie. Pétain avait quelque bonnes idées, quand même.

Les bulles papales:

Pétain, cité par Golias, n°131, p. 23:

Vous ne devez pas hésiter : là est la principale responsable de nos malheurs. Le maçon est pire que le juif, un juif n'est jamais responsable de ses origines. Un franc-maçon l'est toujours de ses choix.


C'est vrai qu'un maçon peut l'être ayant suivi une tradition familiale et qu'un juif peut rompre avec la sienne en ce que concerne le rejet du vrai Messie et d'autres habitudes non vraiment mosaïques.

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Hans-Georg Lundahl
G. Pompidou/Paris-Beaubourg
17/IX/2010