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jeudi 3 février 2011

Les Rroms et Sans-Logis

Normalement je n'ai rien contre les Rroms.

Normalement je n'ai rien contre une reveue comme Sans-Logis.

Mais à Paris, il y a une vendeuse de Sans-Logis qui ne veut pas respecter la limite entre vente d'un journal et mendicité. Et quand en plus elle m'a montré le prix en Francs Suisses, 3:50, quand j'avais payé le prix correcte en Euro, 2. Elle n'a même pas voulu me rendre la monnaie. J'avais un peu de retard en sommeil, en peu de surplus en ennuies, j'avais pas remarqué avant qu'elle ne parte.

Je me demande si une certaine méfiance vis-à-vis eux n'est pas parfois à sa place. Même si j'ai des proches Manouches.

Je me demande aussi quelle réputation j'ai parmi les Manouches. Si c'est "facile à faire rouler" c'est pas toujours faux. Mais parfois ça coute, comme cette fois. Prochaine fois que vous achetez, éventuellement, L'Itinérant ou Sans-Logis: vérifiez le nom de la vendeuse. Si c'est juste moi qu'elle fait rouler, sur juste 1:60, ce n'est pas grave. Si c'est vous aussi, bon ... il y a une rédaction et il y a des possibilités de retirer les autorisations de vente. Le rédacteur voudrait probablement aussi garder la réputation de son peuple (il est Manouche) et de sa revue.

Hans-Georg Lundahl
Baudoyer, Paris
Fête de St Basil
3 Févr. 2011

PS: je recommende le numéro 185. Reportage sur Dordogne et la Couleuvre et St Front!

dimanche 5 décembre 2010

Ouf, je suis rassuré!

Quelques morceaux ce dimanche. Le tître d'ensemble est pour le premier./HGL

Rassuré après la prêche.
En bas vers Congar.
En bas vers Hallalitude.

La prêche à St Nicolas aujourd'hui m'avait un peu bouleversé, mais après d'avoir parlé a un abbé (prêtre ou séminariste), je suis quand même un peu rassuré.

J'avais cru, d'après que le prêtre avait pris comme simple example d'abnégation celle de se fixer une heure de réveille et de s'y tenir (une abnégation très récommendée par le fondateur d'Opus Dei, d'ailleurs) que sans cette abnégation, selon la vision de ce prêtre, on serait en état de péché mortel par lâcheté vis-à-vis les tentations de la chair.

J'avais cru que c'était en parti pour me rééduquer aux abnégations comme ça, qu'on avait boudé mes écrits sur internet.

J'avais cru que l'esprit un peu cistercien du fondateur avait pu déborder vers le tout-monastique-ou-tout-bourgeois de façon de faire des professionnels en certains métiers(employeurs ayant souci de plaire aux clients, employés ayant souci à plaire aux employeurs) où c'était obligé de se lever tôt un modèle pour tous qui n'étaient pas moines et qui ne se levaient pas tôt pour l'office divin. Et que les autres - par exemples artistes ou sdf - se trouvaient automatiquement en péché mortel dès qu'ils ne suivaient pas l'exemple.

Je suis rassuré, car la conversation au parvis s'est déroulé un peu comme ça:

Moi:
D'accord, les moines et séminaristes, et les boutiquiers sont par leur devoir d'état obligés à se lever une heure bien fixe et seraient en état du péché mortel s'ils n'étaient pas au même d'y arriver, mais les autres?


Lui:
Rassurez-vous, c'est une question du degré et c'était un example d'abnégation, c'est pas obligé pour tous (litéralement: vous n'y êtes pas obligé).


Moi:
Ouf, ça soulage. Car je peux faire d'autres abnégations mais pas celui-là. (J'aurais pu ajouter: ou pas si bien, d'ailleurs, j'aurais du dire celle-là, car abnégation est au féminin).

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Congar par contre ...

PRÉSENT, vendredi 3 décembre 2010, p. 1, Chiron a retrouvé Congar, signé Jean Madiran. Ce qui a été retrouvé est un opuscule du père Congar de 1953, duquel il cite:

Une discrimination pourra être acceptée au nom d'une situation historique du fait, jamais au nom d'une différence purement raciale.


D'accord.

On pourra, par exemple, limiter assez étroitement les conditions de séjour des romanichels, parce qu'ils représentent un groupement social particulier, ayant une mode de vie ou un comportement spécial (...).


La partie citée par Jean Madiran ne me permet pas de voire si le vol ou l'escroc étaient énumérés parmi des particularités de leur vie. Ce qu'est sûr, c'est que voleur il y en a parmi eux, mais parce qu'il y a une tradition, ils essaient aussi d'éléver leur futurs voleurs en voleurs nobles (j'en fais d'ailleurs pas parti, j'ai juste des cousins qui sont d'une tribu romani). Il y a aussi d'autre voies de réussite, comme la musique, le commerce de chevaux et des voiturs, la mendicité.

Je ne vois pas que la limite assez étroite de conditions aiderait vraiement les romanichels à trouver la place usuelle des pauvres dans la société moderne. Ni comme conditions de séjour, ni comme conditions d'autres choses.

Surtout, les romanichels ont été très injustement traités dans les conditions de sauvegarde de leurs propres enfants (Pro Juventute en Suisse, les DDASS de Suède) et même de fertilité naturelle (les Social-Démocrates - parfois appelés Social-Démonocrates - de mon pays, de Suède, ont entre 1935, une année avant Hitler donc, et les années 70' stérilisé pas mal de romanichels pour cause de la prétendue abnormité d'être vagabonds, et des Lapons, nos colonisés du grand Nord, aussi, même cause).

Que les années 50' dans lesquels écrivit Congar avec la prétention d'écrire pour l'enseignement de l'Église étaient sous le pontificat de Pie XII ne me rassure pas tout à fait. Je ne suis pas si paccellien que ça. Plutôt sartorien, rattien (St Pie X, Pie XI).

Les conditions de séjour peuvent être étroites pour les romanichels si elles le sont pour tout le monde. Ou pour tout le monde chrétien. Car, des jeunes qui jettent des caillous à St Jean d'Avignon ou à l'église de Carcassonne, on pourrait les déporter. Avec réunion familiale vers l'étranger, si souhaitée. Mais là, il ne s'agit pas d'une aute race, mais d'une autre religion.

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Même n°, p. 2, Alain Sanders: la boucherie hallal marcherait pas sans subventions? Et moi qui croyais que ces beurs étaient des boulangistes très réussis ... tiens, tiens, pas tous alors.

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vendredi 17 septembre 2010

Le jésuite P. Ignaz Seipel écrivit "Wirtschaftsethische Lehre der Kirchenväter" et non des tractats racistes

Je ne suis pas capable de traduire par un mot composé le mot "wirtschaftsethisch". Ça donnerait à peu près "économ-éthique" mais le mot n'existe pas. J'en fais cadeau à "Robert", s'il en veut. "Lehre der Kirchenväter" par contre se traduit "doctrine des Pères de l'Église".

Sans avoir lu le livre, je peu quand même donner quelques donnés pour la matière, dont je me suis impregné par d'autres livres. Il y a deux côtés de cette doctrine: un "anticommunisme" solidement ancré qui respecte comme un droit même antérieur à l'État le droit à propriété privé, et un "anticapitalisme" si on veut, selon lequel ce n'est pas un droit de se faire le plus riche dans sa branche par des moyens malhonnêtes, ni du plus riche entrepreneur de se faire monopoliste.

Et biensûr un côté anti-égoiste, même "communiste" si l'on veut: le devoir de l'aumône, de la bienfaisance envers l'indigent. Car c'est dans la production que la division de la propriété est vraiment utile, dans la consommation un certain communauté des biens est déjà du bon ton. Si l'on sort un chocolat seul dans une compagnie, au moins on offre aux autres.

Cette doctrine fut appliqué à la crise-l'affrontement capitalisme et communisme de façon comme:
  • interdiction des organismes purement patronales et purement ouvrières;
  • libre adhésion à un organisme qui à la fois était ouvrière et patronale divisé en organisme patronale, organisme fermière et organisme ouvrière mais uni solidairement pour le bien-être social et dans la politique (ces trois organismes font toujours la base de ÖVP=Österreichische Volks-Partei), notemment l'évitation de la révolution et de la concentration des grands capitaux;
  • les branches à petits entreprises restaient privées, les branches à grandes entreprises, notemment les mines de Oberösterreich (Autriche supérieure) furent étatisés, mais pas par expropriations sans indemnités des propriétaires d'avant, je trouve même probable que le privé gardait une minorité des actions dans ces entreprises;
  • les partis politiques autres que le Chrétiens Sociaux étant interdits, le parlement était élu où on ne posait pas pour tel parti mais comme patron, comme ouvrier, comme fermier, ou encore pour telle branche;
  • biensûr, si l'interêt sur les prêts n'était pas interdits, les taux d'interêt étaient limités par l'état.


Puisque sur le purement économique, le purement classe à classe, et aussi l'absense d'une opposition légale, voire même présence d'une milice, il y avait une similitude avec la Nazionalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei, on trouve souvent les Austrofaschisten (=les Chrétiens Sociaux) assimilés aux politiques vraiment néfastes de la NSDAP, je me hâte d'ajouter que les Chrétiens Sociaux n'étaient pas racistes de politique. Il y avait surtout du côté de la milice un certain "en-garde" vis-à-vis un certain séparatisme slovaque pro-Serbe en certains parties de la Carinthie ou peut-être encore la Styrie, mais rien comme une législation raciste ou eugénique.

Le statut, notemment, des tsigans, était exactement le même que depuis 1870, dans la monarchie Austro-Hongroise. Un politicien de Burgenland - région/pays frontalier(e) avec Hongrie - proposait ce que fut après 1938 et avant 1945 aussi le sort de beaucoup des tsigans, pas seulement en Autriche, mais autre part aussi: séquestres, déportations, stérilisations. Il s'appelait Tobias Portschy*, il était de la NSDAP interdite, et il fut aussi arrêté et mis en prison par le régime "austro-faschiste". Il convient de souligner que les Chrétiens Sociaux n'avaient aucune complicité dans ses politiques farouchement anti-tsiganes. Je cite la wikipédie allemande:


Ab 1931 war Portschy Mitglied der NSDAP (Mitglieds-Nr. 511.418), 1933 stieg er zum Kreisleiter des südlichen Burgenlands auf. Von 1935 bis zum 11. März 1938 war Portschy illegaler Gauleiter. Am 4. Dezember 1937 wurde er nach einem Plädoyer vor dem Bezirksgericht Oberwart in Zusammenhang mit seinen politischen Tätigkeiten verhaftet, im Februar 1938 aufgrund des Berchtesgadener Abkommens wieder freigelassen.


Comme Gauleiter, il était donc hors la loi. Comme faisant un plaidoyer politique pro-nazi, il fut arrêté et mis en prison, décembre1937, sa libération était du au chantage que Schuschnigg subissait de part de Hitler à Berchtesgaden, février 1938.


Portschy war der geistige Vater und Ideologe der Verfolgung der Roma und Sinti und war für einen Radikalisierungsschub in der Bevölkerung nach dem Anschluss 1938 verantwortlich. Diesbezüglich verfasste er auch eine Denkschrift („Die Zigeunerfrage“, 1938), die deutlich von den Nürnberger Rassengesetzen beeinflusst war. Er forderte unter anderem ein Schulverbot, Zwangssterilisation und die Einweisung in Arbeitslager. Dennoch konnten ihm nach dem Zweiten Weltkrieg persönlich erteilte Befehle zur Deportation von Juden, Roma und Sinti aus dem Burgenland nicht nachgewiesen werden.


Ce n'est donc qu'après le Anschluss, qu'il ose se prononcer définitivement pour des politiques néfastes (interdit d'école, stérilisation, champs de travail). Sous Dollfuss ou Schuschnigg, Chrétiens Sociaux, un livre comme "Die Zigeunerfrage" aurait été illégale, confisqué par la censure, car contraire aux bons mœurs chrétiens de la législation et de la politique. Quand même, ce n'est pas lui qui a ordonné l'application de ces politiques. Et, il n'était pas du tout Chrétien Social, il était Nazi.

Je crois que les tsigans étaient mieux sous Dollfuss et Schuschnigg que dans la Suisse, où les parents tsigans se trouvaient privés de la garde de leurs enfants. L'Itinérant nous informe (n°825)- j'ai lu l'explication autre part aussi - qu'en Suisse, depuis 1926, il y avait un organisme Pro Juventute, dont le but était de sévrer les enfant tsigans de leurs propres parents et de leur donner parents d'accueil ou places en orphélinages. En Autriche, ça n'existait pas, Maria Theresia avait déjà essayé et échoué, avec l'obligation à l'itinérance de 1870, la politique de Maria Theresia était défénitivement abolie.

En Suède, nous avons eu - sous un régime sociale-démocrate - et des stérilisations imposées aux itinérants, et des enlèvements des enfants de leurs parents, notemment pour des roms (qui chez nous existent depuis un peu plus qu'un siècle, qui parelent un romani génuine) et pour les tattare (qui existent depuis la renaissance, donc un peu plus tard que les bohémiens en France, et qui parlent une langue mélangé entre suédois-de-grammaire et romani-de-vocabulaire).

Ce que je ne comprends pas, c'est que j'ai trouvé des gens qui m'ont taxé de raciste à cause de mon soutien à P. Ignaz Seipel et à Dollfuß et à Schuschnigg. Ça serait plus logique d'appeler raciste celui qui soutient les nazis ou - les socialedémocrates de Suède. Même là, ce n'est pas nécessaire qu'on le soit, mon grand-père était sociale-démocrate par ce que syndiqué, il n'était certainement pas raciste. Il doit y avoir eu des nazis comme ça aussi, je pense.

Mais pour les Chrétiens-Sociaux d'Autriche, le racisme n'a même pas été parte de l'idéologie officielle, comme je viens d'élucider. Ils ont quand même mis T. Portschy hors la loi et en prison. Bien fait.

Hans-Georg Lundahl
Buffon/Paris V
17/IX/2010

*Voilà la liste des Landeshaupmänner en Burgenland, on voit Tobias Portschy après Hans Sylvester, qui, lui, était Chrétien Social: lien. Lien abrégé: http://o-x.fr/9gvm. Lien abrégé pour l'article wikipedia: http://o-x.fr/t4mk

vendredi 26 février 2010

L'éducation tsigane dans les familles musicales (citations)

Deux citations du livre de Patrick Williams Les Tsiganes de Hongrie et leurs musiques:


Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, l'impératrice Marie-Thérèse entreprend une politique d'intégration des Tsiganes. En 1782, un décret oblige les grands propriétaires à leur donner des terres. En contrepartie, les familles tsiganes doivent accepter la vie sédentaire et la norme sociale: envoyer leurs enfants à l'école, fréquenter l'église, travailler la terre, partir à l'armé. Dans les pays de langue hongroise, le terme "Tsigane" doit être remplacé par ceux de "nouveau Magyar" ou "nouveau citoyen" ... Si cette politique échoua, c'est avant tout à cause de la résistance que les Tsiganes lui opposèrent. [pp. 26 s.]
...
Tous les contemporains en conviennent: si les interprètes tsiganes sont meilleurs que les autres, cela tient à l'apprentissage familial. C'est que dans les familles tsiganes, les enfants baignent dans la musique, leurs parents n'arrêtent jamais de jouer; ils en sont si imprégnés qu'elle devient comme un langage naturel. [pp. 34 s.]



L'emphase est la mienne.

Ce que vaut pour les tsiganes et la musique vaut - mutatis mutandis - aussi pour chaque autre usage que les parents peuvent faire avec les enfants chez eux plutôt qu'à l'école. Les Tsiganes ont eu raison de résister à une politique qui aurait amené leurs enfants à une obligation scolaire.

Hans-Georg

D'ailleurs, c'est ce que firent les familles de Wolfgang Mozart et de Joseph Haydn - l'un ayant un père maître de chapelle chez un archévêque, l'autre un charron.

mardi 26 janvier 2010

Porte de Paris, St Denis, ce matin vers neuf heures

Quand "mon" bus prend cette route:

Les voitures de police en trois ou quatre voitures et personnel qui y correspond viennent visiter quelques cabanes roulantes de tziganes (je n'ai pas vue si c'était des manouches, des gitans, des roms de l'est ou quoi) près du fleuve. Les portes sont ouvertes.

Le bus tourne. La barricade blanche a quelques posters avec un mot sur visite ou enquête en grands lettres noires. Derrière il y a plusieurs caravanes, avant la station il y a un bus de police.

Pourquoi? Sans-papiers? Mais quand même de l'Europe, n'est ce pas? Installation illégale? On aurait pu attendre jusqu'à Mars/Avril, n'est-ce pas? Soupçon de crime? Ces gens vivent donc en villages roulantes qui peuvent être envahis par enquêtes d'un bout à l'autre à chaque fois qu'un et soupçonné de crime! Quelle dangereuse criminalité aurait pu provoquer cet harcèlement d'un village entier?

Hans-Georg Lundahl
Paris III, Audoux
26 janv. 2010