mardi 10 février 2009

Mgr Richard Williamson est né à Londres en 1940

(voir source)
ou: "why don't they teach logic in these schools?"



Ça veut dire qu'il est né sous le Blitz-Krieg géré par la Luftwaffe. Vous avez lu ou vu au cinéma Le Lion, la Sorcière Blanche et l'armoire magique? Alors vous savez que des miliers d'enfants ont été évacués de Londres à la campagne, parfois même tirés de leurs parents, pour ne pas mourir dans cette catastrophe. Richard évidemment a eu des parents qui ont pu raconter de ça. Ils vous parait prêt à aimer le nazisme?



Angleterre a une tradition d'abri pour juifs, depuis leur retour sous Oliver Cromwell. L'élite d'Angleterre a condamné tout antisémitisme bien avant les meurtres pendant la guerre de 39 (40) à 45. L'anglophile qu'était Salazar aidait des juifs à s'échapper en Angleterre, tout en bon accord avec l'élite d'Angleterre. Belloc, mi-français, sorti d'Oxford sans devenir "fellow", anti-sémite dans le même sens que Maurras, et anti-nazie, considéré malgré ça par C. S. Lewis comme hérétique dans sa vue de l'histoire, accusait le House of Lords d'être majoritairement d'origine juive. L'élite anglaise peut donc être considéré comme solidemment philojudaïque depuis au moins l'ère Victorienne. Et Cambridge est une école d'élite.



C. S. Lewis, auteur du livre cité et mort en 1963, même jour de Ste Cécile que JFK, était marié à une juive convertie, Joy Davidman Lewis. Il a enseigné litérature anglaise (depuis Chaucer au présent), d'abord en Oxford, puis en Cambridge la litérature anglaise du Moyen Age et de la Renaissance sauf le drame (chaise créée pour lui-même) à Cambridge. Richard Williamson a étudié à Cambridge et enseigné la litérature à Ghana. Il était anglicain comme C. S. Lewis, avant sa conversion catholique. C'est très probable qu'il a connu C. S. Lewis directement ou par un chainon d'intermédiares. C'est très sur qu'il l'a apprécié. Si le négationnisme de cet homme masque un hideux antisémitisme, ou l'a-t-il appri?

X est antisémite et négationniste. Y est fils d'un collabo des rafles et négationniste. Si Richard Williamson a ce milieu philosémite d'éducation et arrive quand même d'être négationniste - ergo antisémite aussi? Le saut dans la logique est flagrant:

"Tout M est un antisémite hideux;
or, tout M est négationniste:
ergo tout négationniste est antisémite"

Ça, pourtant n'est pas un syllogisme valide. Donc, même si la prémisse majeure est vrai (la serait-ce parce que LICRA le garantit?) la conclusion ne l'est pas automatiquement. Et, à moins que la conclusion le soit, on peut pas non plus tamponner tel ou tel personne sans preuve valable, même contre toute vraisemblence, comme un antisémite parce qu'il est "négationniste". D'ailleurs, Mgr Williamson n'a pas dit qu'il n'y aie pas eu des meurtres sur des juifs en camps de concentration, il a dit qu'ils étaient moins nombreux.


Encore Mgr Williamson dit que les juifs se doivent convertir et devenir chrétiens. Est-ce ça, peut-être antisémitisme? Il y a eu des conversions forcées - les a-t-il recommendé? Si l'aide aux juifs était l'exception parmi les français (dont évidemment pas ni Mgr Williamson, ni ses parents) en 1940 - 45, pendant les presque deux mille ans que l'église prie pour la conversion des juifs, les conversions forcées ont été l'exception. Dans l'un cas l'exception (les conversions forcées) suffit pour que les catholiques de France aient honte de leur passé, dans l'autre cas l'exception (l'aide aux juifs) ne suffit pas pour qu'ils en soient fiers. Et c'est un anglais, probablement ami d'un judéophile prononcé, qui fait les frais de la honte qui hante la France.

(voir source)

Avec, biensur les convertis du judaïsme et ceux de leurs proches qui veuelent prier pour la conversion des juifs.

Et ceux qui, comme C. S. Lewis, aimaient une discussion intelligente. Pourquoi est-ce qu'on n'enseigne pas la logique dans ces écoles?

Encore:


Sauf que. Ce n’est pas de cela qu’il s’agit : la querelle de l’ancien et du nouveau missel n’est qu’un prétexte, sinon elle serait vidée depuis longtemps. L’enjeu n’est pas la messe, c’est le monde. Le monde réel, celui d’aujourd’hui. Comment le voyons-nous ? Mauvais et perdu, damné par l’erreur ? L’enjeu, c’est l’homme. Comment le voulons-nous ?

(voir source - On nous dit: un peu de latin ...)

Comment on voit et comment on veut quelqu'un n'est tout d'abord pas la même chose.

Ensuite, je cite maintenant un autre anglais, aussi converti, aussi ami des juifs convertis. M l'abbé Bryan Houghton fut reçu dans l'église catholique à Paris avec comme parrains Jaques et Raïssa Maritain. Pour lui "le monde d'aujourd'hui" n'est qu'une abstraction, "l'homme d'aujourd'hui" (apparemment différent des hommes qui ont prié en silence arrière le prêtre qui disait le canon en silence, apparemment différent des hommes qui se sont effacés devant la liturgie en repondant "miserere nobis" ou "kyrie eleison" ou "doamne milujeste"), loin d'être l'homme réel n'est qu'un morceau de sociologie, c à d de divination pseudo-scientifique, réellement idéologique. Je vous confie à la lecture de "Prêtre rejeté" par l'abbé Bryan Houghton. (morceau choisi)


Et Padre Pio, lui aussi refusant la nouvelle forme de célébration, était-ce pour faire de la politique lepenniste, lui qui était "crucifié avec le Christ"?

Hans Georg Lundahl

9 commentaires:

Hans Georg Lundahl a dit…

Comme example de l'antisémitisme de Belloc et Chesterton (qui aimait quand même les juifs) on peut donner leur indignation au cas Marconi ou le fait qu'au premier procès de Dreyfus, ils étaient parmi les peu anglais qui soutenaient qu'un juif a peut-être d'autre loyautés que celle de France et les prioriter de façon de trahir l'éventuel effort militaire. Après le deuxième ils étaient d'accord, oui, il était innocent.

Ils disaient que c'était le deuxième procès qui était vraiment impensable en Angleterre: que l'élite juridique admette d'avoir jugé quelqu'un à tort à cause de ses origines et le libère. C'est aussi (maintenant, des années et des années après) en France que des condamnés pour crimes de pédophilie ont été innocentés. Avant les réformes Dati, biensur.

En Angleterre, si quelqu'un est condamné à cause de ses origines, ce ne sont pas d'origines juives. Plutôt manouche, à l'époque aussi irlandaises ou françaises.

Hans Georg Lundahl a dit…

Mgr Williamson: "Si je trouve des preuves alors je rectifierai [les propos tenus] mais cela prendra du temps."

Ça un refus?

"Ce refus intervient alors que les intégristes de la Fraternité Saint Pie X d'Italie ont annoncé vendredi 6 l'expulsion de Floriano Abrahamowicz. Ce prêtre responsable de la province du nord-est de l'Italie pour la Fraternité est connu pour ses propos ouvertement négationnistes."

source

Hans Georg Lundahl a dit…

1 Abrahamowicz me semble avoir un nom qui donne à penser qu'il ne peuve pas être nazi non plus.

2 Biensur, condamner quelqu'un pour origines manouches, irlandais ou français est autant dégueulasse que de le faire pour cause d'origines juives. J'aurais cru que c'était clair.

Hans Georg Lundahl a dit…

Commentaire par Stephen Heiner, traduit en français. English original

Anonyme a dit…

j'accepte parfaitement que l'on ne puisse ni comprendre, ni accepter les évènement des camps de concentration. la shoah fait partie de ces faits historiques qui échappent à toute raison et toute logique; cela nous dépasse à nous, simples spectateurs de l'histoire.
Il y a toutefois un fossé entre ne pas accepter et nier. Mgr Williamson exige des preuves: qu'il se rende à un lycée, et rencontre un de ces nombreux intervenants juifs venus témoigner de leur passage à Auschwitz. Q'il se rende au Struthof ou à Dachau et qu'il y respire l'air.
Non, vraiment, les origines ou l'éducation de Mgr Williamson n'excusent pas ses erreurs. Et puis, avec tout le respect que je porte à la religion, un homme d'Eglise qui demande des comptes à l'histoire, cela me parait quelque peu fugace.

Bonne continuation.
Matthieu

Hans Georg Lundahl a dit…

Ses origines n'étaient pas censéez être une excuse pour erreurs, mais une preuve que ses propositions, même erronnnées, ne poeuvent pas avoir un antisémitisme affreux pour motif.

"Mgr Williamson exige des preuves: qu'il se rende à un lycée, et rencontre un de ces nombreux intervenants juifs venus témoigner de leur passage à Auschwitz."

Si qqn a vu des autres en train d'être gazés, c'est une preuve des chambres de gaz, mais pas du nombre 6 mill, ni que les chambres de gaz étaient une routine, sauf s'il aie vue ça à plusieurs reprises.

"Q'il se rende au Struthof ou à Dachau et qu'il y respire l'air."

Emotionnel, ne prouve ni l'un ni l'autre des deux propos qu'il a nié.

Hans Georg Lundahl a dit…

D'ailleurs, il a donné ses excuses, voir "update 1" et c

Hans Georg Lundahl a dit…

En plus, je viens de lire une communiquée de P. Schmidberger, selon laquelle le père de Mgr Lefèbvre est mort au Camp de Conc. Sonnenburg.

Hans Georg Lundahl a dit…

Retour des Orthodoxes à la Fraternité Sacerdotale St Pie X:
1 Bientôt Pâcques 2 Hristos a înviat, mais comment va notre évêque? 3 Mercredi de Pâcques; jour de St Jacques 4 Depuis quand est-ce que ... 5 Bénoît XVI, Notre Métropolite, T d J, Bishop Williamson.. 6 Les tradis à Jérusalem (lien) 7 À Lourdes demain (lien, vers Abbé de Cacqueray) 8 Joyeux Noël, lecteurs 9 Félicitations FSSPX! 10 Mgr Richard Williamson est né à Londres en 1940 11 Update 2: Prêtre orthodoxe se rejouit d'un schisme évité... (updates 1 et 3 dans la série anglaise, c'est la raison pourquoi c'est update plutôt que mis-à-jour) 12 Mgr Lefèbvre et le Concil Vatican II