J'essaie de la fonder sur facebook en reponse à l'autre comité, nommé "de la jupe" fondée par Anne Soupa, appelée théologienne. C'est fort possible qu'elle aie quelque chose dans la tête, mais ses réactions présentes ne le démontrent pas à ma satisfaction. Si pourtant par "quelque chose" on sousentende "quelque chose de bon et intègre". Et catholique.
Ma mère est la vraie fondatrice de ma comité dite "de quelque chose dans la tête", elle l'a fondée quand j'étais enfant, en transmettant son savoir médicale et morale.
"Je suis choquée que l’encyclique Humanae Vitae [publiée par Paul VI en 1968, ndlr] se mêle de contraception."*
Ma mère non. Elle savait déjà ce que taisent les autorités, que la pilule est cancérogène. Elle détestait la capote. Elle savait que l'éthique de la conception est aussi une bioéthique.
"Sans doute veut-il dire que la permessivité sexuelle que le préservatif favorise - peut-être, mais ce n'est pas si sûr! - augmente les risques de contamination du sida? Mais de quelle compétence, de quelle expérience, de quels soins médicaux prodigués aux malades, s'arme-t-il pour parler ainsi?"*
Veut-elle sousentendre que la permissivité sexuelle existait déjà à la même échelle avant la capote? Pas si sur. Et notemment en Europe et aux États-Unis faux. C. S. Lewis déjà disait "now that contraception has taken away the obviously uncharitable part of promiscuity" entendant par "obviously uncharitable" la détresse dans laquelle la promiscuité met une fille enceinte abandonnée, et il avait vécu le changement des mœurs. Mes grandparents aussi.
Il y a pire dans ça. Elle sousentend par sa question sur les compétences que seulement les soignants, y compris les médecins et en outre les infirmières et encore quelques-uns, eussent le droit de parler de l'éthique médicale. La révélation de l'éthique chrétienne peut belle et bien être un question des spécialistes qui connaissent la tradition qui nous transmet cette révélation. Mais ce n'est pas en fidèles interprètes des Évangiles que les docteurs pronent la contraception, et les athées - voir le cas en Brézil - l'avortement. Ils parlent ou prétendent parler des questions éthiques dans la lumière naturelle de la raison purement humaine. Même ainsi, ils sont fautifs. Ceux qui pronent la capote. Le fait d'être docteur vous fait pas savoir mieux comment les glissements éthiques se fassent. Le fait d'être père confesseur oui. Le fait d'être homme oui. Mais pas le fait d'être docteur de la médicine.
Sans regretter ma conversion orthodoxe (sans abjuration formelle du catholicisme), je soutiens, et je sais que ma mère soutient, et la liberté de pensée et d'expression de Mgr Williamson, et la levée des excommunications par le pape, et ce que s'est fait pour éviter un avortement de part de l'église (à moins que c'était insuffisant ou stressant et par là conduisive à ce double meurtre), et ses propos sur la capote. C'est pour des propos comme ça qu'elle a été martyrisée par la psychiatrie suédoise, et pour me vouloir les transmettre (mission réussie quand même!), depuis 1980 jusqu'au temps que je viens de quitter la Suède il y a cinq ans, et audelà. Il y a eu d'autres choses, des tragédies d'autre nature aussi, mais essentiellement ces choses dépendent du bizutage et maltraitement psychiatrique, qui visait presqu'ouvertement (vu ce que des pédagogues et engagés ont proposé quand à revision de mes valeurs, fois après fois) des propos comme ça et la foi inébranlable dans la croix et la résurrection de Notre Seigneur et dans sa sainte providence.
Hans-Georg LundahlMarseille, le 7/20 mars 2009
*voir les articles:
Paru dans Libération : "Toutes les décisions de Benoît XVI vont dans le sens d’une restauration du passé»Benoît XVI, le bon élève : "Faites comme moi !"