Matin, un peu après sept heures
Je descend dans Les Halles. Je me repose devant la porte de H&M (génial, c'est suédois, donc de chez moi) avec mon bagage.
Vient un gardien, noir, coustaud, qui tient une chaine dans sa main gauche. On ne se dispute pas vraiment. Je traine, mais on ne se dispute pas vraiment.
Après-midi, un peu après une heure (et demi?)
Je m'approchai de St Nicolas du Chardonnet. Je me mis pour manger ce que restait de ma baguette. Deux policiers (en vélo) étaient en train de parler la langue de signes avec une petite probablement tsigane qui venait probablement de mendier ou ... peut-être, selon ce que je vois après, de vendre quelque chose.
J'arrive à manger la baguette, j'entre et prie une décade, je sors, les policiers sont encore là, la fille aussi. On est en train de téléphoner dans les talkie walkie.
La fille ouvra son bagage, elle vit le policier fouillir des choses qui ressamblaient à ma distance des serrures de vélo en sacs de plastique, quand il en leva un des objets.
Un peu après vint une voiture police, la fille fut contre son gré ramenée à entrer la voiture. Le bagage on avait déjà placé dans le coffre. Un des policiers déconduisit le vélo de l'autre, l'autre entra de côté gauche après avoir claqué la porte de droite derrière la fille.
Je manquai un bus envers Place d'Italie. Avant de monter le prochain je vis la même voiture (j'avais noté le n° en tête) avec juste les trois policiers. Où était la fille? En station de police? À l'hôpital? En train d'attendre ses parents? Sais-je?
Hans-Georg Lundahl
Bibliothèque d'Italie
Paris XIII
2/III/2010
Je descend dans Les Halles. Je me repose devant la porte de H&M (génial, c'est suédois, donc de chez moi) avec mon bagage.
Vient un gardien, noir, coustaud, qui tient une chaine dans sa main gauche. On ne se dispute pas vraiment. Je traine, mais on ne se dispute pas vraiment.
Après-midi, un peu après une heure (et demi?)
Je m'approchai de St Nicolas du Chardonnet. Je me mis pour manger ce que restait de ma baguette. Deux policiers (en vélo) étaient en train de parler la langue de signes avec une petite probablement tsigane qui venait probablement de mendier ou ... peut-être, selon ce que je vois après, de vendre quelque chose.
J'arrive à manger la baguette, j'entre et prie une décade, je sors, les policiers sont encore là, la fille aussi. On est en train de téléphoner dans les talkie walkie.
La fille ouvra son bagage, elle vit le policier fouillir des choses qui ressamblaient à ma distance des serrures de vélo en sacs de plastique, quand il en leva un des objets.
Un peu après vint une voiture police, la fille fut contre son gré ramenée à entrer la voiture. Le bagage on avait déjà placé dans le coffre. Un des policiers déconduisit le vélo de l'autre, l'autre entra de côté gauche après avoir claqué la porte de droite derrière la fille.
Je manquai un bus envers Place d'Italie. Avant de monter le prochain je vis la même voiture (j'avais noté le n° en tête) avec juste les trois policiers. Où était la fille? En station de police? À l'hôpital? En train d'attendre ses parents? Sais-je?
Hans-Georg Lundahl
Bibliothèque d'Italie
Paris XIII
2/III/2010
6 commentaires:
Épilogue un peu ridicule
Quelques heures après avoir écrit ce message avant-hier, je m'aperçus que mon sac à épaule me manquait.
Je fis le tour des accueils de la bibliothèque, puis m'en allai à la police du XIIIe.
Hier j'avais autres soucis, mais ce matin je redécouvris le sac avec mon bonnet et mon écharpe dans l'église St Nicolas du Chardonnet.
Espérons juste que les choses sont aussi roses pour la fille et sa famille ...
Un peu moins ridicule:
Le 2 j'avais douté si c'était un vol dans la bibliothèque ou pas, aujourd'hui il n'y a pas de doute.
Parce qu'à la bibliothèque Marguérite Audoux il y a quelques heures je sors la portemonnaie de la poche, j'en sors la carte de bibliothèque pour faire la réservation, et deux fois je m'énerve quand la réservation est coupé, dernièrement quand je suis en train d'écrire à mes vieux amis sur mon vieux compte de Facebook pour expliquer des choses - le nouveau compte, le retour au catholicisme traditionnel ... l'article est interrompu sans remise, je m'énerve, il est impossible de faire une troisième réservation ET quand je veux sortir, je m'apperçois que oui, la carte d'utilisateur il y a, mais la portemonnaie non.
Et le lendemain:
À la poste ils me demandent d'aller d'abord à la police.
À la police ils me demandent d'abord d'aller à la préfecture. Ou l'ambassade.
À l'ambassade ils me demandent un document qu'ils doivent recevoir de Suède, qui n'est pas encore arrivé, et 135 €, que je n'ai pas.
Mais on m'aide à trouver le n° de compte. Si la banque postale me croit que j'ai perdu la carte bleue.
Pendant pas ridicule du tout:
"Vient un gardien, noir, coustaud, qui tient une chaine dans sa main gauche."
La nuit vers dimanche passé, un gardien noir avec une chaîne et un gardien jaune viennent me reveiller.
Pour que je quitte les Halles? Non, simplement l'endroit où l'on se trouvait sous les caméras.
Ils étaient prêts à m'indiquer un autre endroit. C'est le jaune qui a parlé. Il avait une lampe de poche.
Je n'ai pas trainé là non plus.
J'ai trouvé des gens qui sortaient de l'RER. Je les ai suivi dehors les bâtiments.
Un horodateur m'a averti que c'était 1:28 un peu plus tard.
À l'église je me suis plaint du fait - sans parler de la chaîne. Un homme tête rasée m'a dit qu'on "préfère embêter les gens comme nous que la racaille".
J'ai répliqué qu'on préfère embêter les gens tout court.
À cette heure là avec si peu de sommeil, j'avais l'impression que cet homme de renouveaux français aurait classé les autres sdf comme "racaille", espérons que je me sois trompé là-dessus.
C'est le lendemain que j'ai écrit cet article ci.
Réveiller quelqu'un qui trépasse votre propriété de temps en temps, parce qu'il manque domicile, c'est toute une différence quant aux horaires choisies et quant aux méthodes choisies.
Il y a des gens qui laissent dormir jusqu'à l'ouverture de quelque abris de jour, que Dieu les bénisse!
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