mardi 24 juin 2008

Source de Ste Regisse, selon H. C. Andersen

OEuvres, II
Rien qu'un violoneux
p. 488 s. :

La rebouteuse conseilla une visite à la source de Froerup: elle avait secouru bien des malades que le docteur ne savait pas soigner. Maria se fiait à sa force autant qu'aux paroles de la Bible. Il existe encore dans le petit peuple une superstition [sic] selon laquelle de siples sources, ici, au Danemark, se voient attribuer une grande sainteté, comme aux temps du catholicisme. L'habitant de Fionie tient la source de Sainte Regisse, près du village de Froerup, pour avoir la plus grande force.


Note en bas de page:

Le paysan de Fionie l'appelle Reisekilde, un composé des noms Regisse et Kilde (kilde: "source").


et p. 494 :

A deux lieues environ de Nyborg, entre les villages d'OErebaek et de Froerup, quoique plus près de ce dernier, se situe la source de Sainte Regisse, qui, selon la légende, tient son nom d'une femme très dévote, laquelle fut méchemment persécutée par des mauvaises personnes : elles allèrent jusqu'à mettre à mort ses enfants. Mais, à l'endroit même ou cela se produisit, jaillit aussitôt une délicieuse source. Longtemps après la mort de dame Regisse des nombreux pélérins venaient de loin boire l'eau de cette source et, en saint souvenir, ils érigèrent une chapelle tout près de la source et y accrochèrent le portrait de la sainte.


Une conclusion? Dieu n'est pas un Dieu des oppresseurs, il ne fait pas jaillir des sources de guérison là où meurent les méchants. Aujourd'hui, la St Jean (le précurseur - un de mes patrons) c'est le jour que se tenait à l'époque le foire de la source.

Une phrase de l'auteur danois me frappe comme bonne. Maria se fiait - à la source, donc - comme aux paroles de la Bible. Et les paroles de l'évangile nous montrent aussi, qu'il y avait au temps du Christ une source guérisseuse, celle où le paralytique arrivait toujours trop tard.

Hans Lundahl
24 juin (N. C.) 2008
Jour de St Jean
Avignon