vendredi 2 juillet 2010

Je n'ai pas beaucoup vu hier soir ...

Mais quelque chose quand même. En rentrant à Paris depuis Nanterre, je cherche un bus, je vois vide un 29, j'y rentre avec l'intention d'aller vers par exemple Beaubourg ou plus volontier encore le Ve - mais je finis en choisissant Picpus.

À Picpus-Reuilly, je déscends, il y a une foule, quelques-uns sont en gilet orange, je me demande si ce sont des travailleurs sociaux en "maraude" pour soutenir les pauvres. Je croise la rue, me rends compte que pas seulement ils sont trop nombreux pour ça, mais les autres sont aussi en uniforme, bleu foncé.

Aussi ils sont en train de manger, je ne sais toujours pas de quoi il s'agit, mais je saurais bientôt. De toute façon, je demande s'ils voudraient faire une collecte pour me possibiliter d'acheter quelque chose à manger, on me dit de demander aux responsables, en effet il y a deux camions, dont un avec sandwichs et pâtisséries, l'autre avec des bouteilles d'eau. J'en aurai, puis je me place à côté d'un noir qui occupe un coin des gens assises. Je demande à quelle occasion on fête. Ce n'était pas une fête, mais très convivial quand même.

On se discute un peu, il demande ma situation, j'explique que j'essaie de trouver un peu d'argent sur mon écriture, je donne aussi le URL de ce blog.

Lui, de son côté, explique que c'est pour GrDF, il y a eu un accident de gaz, on est en train de travailler, certains depuis midi déjà (il était venu plus tard, il a d'abord donné une autre heure) et qu'on espérait avoir fini vers 23 h./minuit. La raison de la lenteur était qu'il fallait aller chez les gens individuellement. Aussi, ce qui m'a permi de participer n'était pas une fête, simplement une pause dans le travail.

Une fois je comptait le nombre des présents comme 21 + 7-14 c à d plutôt 35 que 28. D'autres sont arrivés que je n'avais pas vus.


Quand je partis, j'ai pu regarder un horodateur, il était déjà 20:52 ou quelque chose. J'ai réfléchi: avec un système de chauffage ou cuisinage si grand et compliqué comme le gaz, il y a des choses comme ça qui arrivent. Et encore pire. Quand c'est juste le bois de feu qui brûle, assez souvent les personnes qui doivent intervenir sont à moindre nombre et le sauvetage se fait plus vite. Ce n'est pas une raison de mépriser les gens qui dépendent du gaz, tout simplement de ne pas mépriser ceux qui n'en dépandent pas, et de souhaiter qu'ils redeviennent plus nombreux. C'est aussi moins dépendant de l'étranger, le bois ça pousse au pays. Il ne se trouve pas entravé pour beaucoup de monde par le passage d'un orage qui coupe les tuyaux de gaz ou les connexions électriques.

Une grande compagnie comme GDF-Suez ou EDF si elle est déjà privé risque d'abuser sa position de quasi-monopole comme un tracte de CGT vient d'accuser l'EDF. Si elle est publique, il y a le même risque à longue terme, parce qu'une compagnie publique risque d'être privatisée ou de faire profits à un état tombé en panne financière.

Que ce dit ne retombe pas en déshonneur des gens qui y travaillent, certains se sont vus sanctionner par des actes de la charité.*

Hans-Georg Lundahl
Bibliothèque Faidherbe
2/VII/2010

PS: Une autre petite réflection, c'est que si une simple pause pour manger dans le travail peut devenir si festive que ça, c'est que ce sont des français. Ou que ce sont de travailleurs. En effet ils sont les deux. J'ai beaucoup apprécié!

*Du tracte de CGT:

Saviez-vous que des agents EDF sont snactionnés, parfois brutalement, pour avoir rétabli la fourniture d'éléctricité à certains ménages démunis qui ne pouvaient acquitter leur facture?

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