mardi 13 juillet 2010

Monsieur mon hôte de ce dimanche

Vous m'avez appelé ami, je n'ai pas dit oui.

Il y a dans Le Chardonnet (juillet 2010) divers raisons pourquoi je devrais avoir d'amis, mais pas forcément vous comme tel.

Il y a aussi des choses qui ressemblent à des déviations doctrinales, à moins que ça soit simplement une fioriture rhétorique dont la signification plénière logique et symbolique échappait à l'écrivain.

"Laissé à lui-même, l'homme est un sauvage. Sans l'éducation par sa famille et la société, l'homme reste un adolescent perpétuel, dominé par ses instincts les plus grossiers." (p. 6)

Un adolescent perpétuel serait donc possible, physiquement? Plutôt, l'aberration donné à l'adolescence du XXe siècle finissant et XXIe siècle débutant peut être perpétuée en perpétuant ses causes: infantilisation par les gens en autorité ou simplement pouvoir d'un individu déjà mûr pour le mariage et pour la paternité ou maternité. Un état de décalage entre la nature réelle dans son état réellement atteint et l'état de nature présupposé comme moins mûr dans le discours de certains. Un décalage qui fait mal, et qui insulte. Ça peut être perpétué et l'est souvent aujourd'hui.

Cette infantilisation que d'une part les psychologues pronent chez leurs cas, d'autre part les professeurs chez élèves qu'ils ne donnent pas du savoir souhaité mais de l'éducation pour leur bien, ce que n'est pas le cas avec tous les élèves. Cette infantilisation que les unes ayant raté leur chances pour un mari pronent chez leurs rivales plus jeunes, souvent malhonnêtement qualifiées de "fillettes" - tant que le mot n'est pas tout simplement une boutade ou une blague.

Je suis bien d'accord que l'homme a normalement - à moins que Dieu fasse un miracle - besoin d'une éducation familiale et une éducation qui dépasse aussi les limitations voir aberrations de la propre famille.

Mais il arrive que l'éducation donné en famille est meilleure que celle offerte de la suite en société, il vous semble? Dans ce cas il me semble que le concerné fait bien de résister une dégradation de son éducation si la société, croyant améliorer en fait détériore ou menace de détériorer l'éducation faite en famille.

Et dès que je vois des signes qu'un homme essaie d'établir une autorité quasi-parentale sur moi pour - selon ses lumières - me perfectionner dans un sens que je trouve détériorant, même si je ne suis pas sûr de l'accusation faite dans mon cœur, je trouve pénible de continuer l'échange avec quelqu'un.

Il y a biensur d'autres raisons, où je suis tout à fait d'accord avec les écrivains de cet opus magnifique, où ce n'est pas l'ombre d'une doute que ce qu'ils disent est vrai.

Mais restons là: vous avez souhaité que je trouve mon chemin. C'est bienveillant, mais ça présuppose que ça ne soit pas encore le cas.

Ça dit, vous êtes un musicien doué, votre CD est dans les mains d'une famille gentille.

Hans-Georg Lundahl
Bibl. Mouffetard Ve arr. de Paris
13/VII/2010

1 commentaire:

Hans-Georg a dit…

La phrase mais éducation pour leur bien devait biensûr être en guillemets, ce n'est pas moi qui pense que ça soit pour le bien de ceux qui ne souhaitent pas le savoir.