... il vient d'inaugurer la faculté de théologie protestante à Paris, d'où LaCroix a cité mais malheureusement omi de commenter quelques sottises:
En Hongrie c'est le cas, en France Louis XIV (entre autres, à commencer par Henri IV qui leur faisait un statut d'exception très marquée) a veillé sur ce que ça ne devienne pas le cas. En Suède, c'est même le contraire qu'en France, car là, le catholicisme a été très supprimé par les réformateurs et leurs soutien politique. D'abord par le parlement de Vesterose, 1527, ensuite par celui d'Upsale 1593 ou quelque chose comme ça.
Sts Maire de Södertelge, Zacharias Anthelius et sécretaire du roi, George Ursine, décapités pour fidélité à la religion catholique, priez pour nous!
Pourquoi le legs de la pensée chrétienne de 2000 ans serait-elle l'affaire des Musulmans, Juifs, Athées ou d'autres non-croyants? Notemment M. Onfray a fait ses bévues en faisant son affaire la religion chrétienne sinon comme sentiment religieux, au moins comme enseigné ex cathedra.
Et pourquoi parler d'un legs de 2000 ans en connexion avec un protestantisme qui n'a même pas encore 500 ans?
Ah bon? On enseigne d'après le philosophastre Allemand Schleiermacher pour lequel révélation objective il n'y aurait pas, mais un "sentiment religieux"? Mais, voyez-vous, jugé d'après les 2000 ans de pensée chrétienne, c'est précisement ça un charlatanisme?
Ou est-ce juste Sarkozy lui-même qui pense d'après Schleiermacher?
Et serait-ce "les idéaux et valeurs de notre civilisation" - celle qui d'une côté a déporté juifs par un rafle certainement néfaste, quel qu'était leur sort ultérieur, et d'une autre côté a commis les horreurs de l'épuration à son tour inspiratrice des crimes des Fellaghas dans la guerre d'Algérie, notemment ceux commis contre les Harkis, serait-ce notre civilisation du XXe S. juste revolu, qui serait en position de juger quels sont les bons chemins pour le sentiment ou la pensée religieux?
Enfin il dit une chose qui a quelque vérité en soi:
Luther, Zwingle, Bucer, Calvin, les frères Mortensen au Danemark, les frère Petri en Suède, Agricola en Finlande, Knox en Écosse ... oui, la société tout entière a eu à en souffrir. Jusqu'au siècle suivant, 1648 qui marque la paix de Westphalie, 1688 qui marque l'éradication non paisble de tout du catholicisme en Angleterre, sauf quelques clandestins ou reculés en campagne (notemment Yorkshire). Les irlandais auraient fait l'économie de la bataille de Boyne si ces gens là avaient été empêchés de prêcher. Pourquoi donc Sarkozy, pas seulement tolère-t-il la présence de leur héritage - tolérer c'est une chose - mais encore la célèbre-t-il avec des ineptitudes?
Hans-Georg Lundahl
Bibl. G. Pompidou
Fête de la Trinité
30/V/2010
Quelle ignorance de part de Mohammad Moussaoui!
La Croix un de ces jours, p. 17, le président de C. Française du Culte Musulman s'exprime:
Le terme existe. Catholique militant, protestant militant, juif militant (aussi connu comme zioniste), musulman militant (aussi connu comme mujahedine ou comme islamiste).
Bon, si je n'aime pas forcément les juifs militants qui outragent le christianisme en méprisant les prêtres chrétiens en Terre Sainte ou qui tabassent en France des catholiques militants ou des antizionistes comme Faurisson, Mohammad Moussaoui ignore que par exemple PRÉSENT serait sémantiquement à son goût. Et au mien.
Passons à Irlande.
IRA a une branche armée dans les six comtés. C'est à dire en Irlande du Nord ou en Ulster, selon la terminologie anglaise. Un bout de terre contesté jusqu'en Vendredi Saint il y a quelques années, entre les loyalistes qui voulaient garder l'attachement à Angleterre et les républicains qui voulaient rattacher les six comtés aux autres, ceux de la République Éire.
C'est très respectueux envers la constitution d'Éire d'appeler les six comtés "Irlande", autre nom pour Éire. Merci.
Et, en effet, Éire a été fondé par un catholique militant, un Éamonn DeValera. Pendant son temps à l'IRB (lire Brotherhood au lieu de Army) de son époque, il était excommunié par l'Église, mais il était un catholique autant convaincu que militant. La preuve, quand il fut le premier président d'Irlande, il a fait une constitution pleinement dans le goût de la religion catholique. L'avortement reste encore aujourd'hui interdit. La contraception peut être acheté uniquement en farmacies sur Ordonnance médicale, à donner uniquement aux couples mariés - et les lois de mariage selon le code de canon de l'Église catholique, en plus - et ça uniquement si la femme était atteinte d'un danger extraordinaire en cas de grossesse. La sodomie était jusqu'en 1998 - année néfaste là et au Chypre - un délit punissable par prison ferme. Admettre le divorce, on avait un référendum en 1986, on a heureusement voté non (y a-t-il eu un autre depuis?).
Irlande était une fierté pour l'Église catholique, c'est la raison pour laquelle je signe mon nom avec un shamrock - l'herbe avec laquelle St Patrick expliqua aux irlandais la Sainte Trinité. Quand Monseigneur Lefèbvre visita l'Irlande, c'est Éamonn DeValera qui le servit à la messe. Une des circonstances pour lesquelles j'aime Monseigneur Lefèbvre.
Mais, si Éamonn De Valera, homme d'état et homme de la paix en fin de compte, car lui il a discontinué la lutte pour les six comtés, était un militant catholique, les IRA d'aujourd'hui ne le sont pas. Si Fianna Fáil pourrait être comparé aux islamistes d'Iran - et combien plus compassionné, combien plus humain! - Sinn Féinn sont des sécularistes. Comme les partis Baath. Mais biensûr, IRA n'a pas mis des villages entiers de protestants en ruines, comme Saddam avec les Kurdes.
Pour arriver aux exemples civilisés, venons en France ou Espagne. IRA correspond très bien à ETA. La vieille IRB plutôt presque aux carlistes. Presque, car les carlistes étaient aussi monarchistes, comme les fidèles des Stuarts en Irlande ou Écosse. Sinn Féinn est quelque part entre José Bové et Martine Aubry, Fianna Fáill (aujourd'hui parfaitement paisible) est Gollnisch.
Par contre, les UFF, Ulster Freedom Fighters, qui ont aussi fait des morts en Irlande du Nord, dans les six comtés, ils sont vraiment des militants protestants. Leur ami parlementaire dans le Stormont de Belfast était pastor Ian Paisley. Une physique comme Jean-Marie LePen, quoique en plus maigre, mais il détestait les catholiques, comme tels, il protestait quand Jean-Paul II visitait Irlande. Sur la côté calviniste, le militantisme a resté religieux, et hargneux. Pourquoi a-t-on tu ça, et les crimes d'Angleterre contre les protestes paisibles des catholiques dans les six comtés, à l'époque quand j'étais petit? Ah, on est peut-être maçon et solidaire avec des maçons. Il y a des loges Orangistes. Et ça, c'est un synonyme de calviniste militant.
Hans-Georg Lundahl
Beaubourg/Paris IV
Dimanche le 10-IV-2011
Les premiers commentaires en bas concernent le premier article.
Et la traduction du mot ioudaioi ...
En français, le terme « juif » n’a que deux acceptions : adepte de la religion juive ou descendant de Jacob-Israël. Or, le grec présente deux acceptions supplémentaires : les Judéens (habitants de Judée) et les autorités sacerdotales du judaïsme d’alors.
Source, La Croix
Dans l'évangile de St Jean, dans les passages où c'est le raconteur, l'évangéliste qui prend le mot dans sa bouche, ioudaioi désigne certainement adeptes ou plutôt proto-adeptes de la religion juive que nous connaissons et qui rejette Notre Seigneur, c à d adeptes de la religion juive comme autre que la religion chrétienne. Dans la bouche de Notre Seigneur, sauf devant Pilate, il s'agit d'adeptes de la religion juive comme autre que samaritaine (déjà, depuis que les samaritain rejettent Rohoboam, fils de Salomon, ancêtre de Notre Seigneur, mille ans avant à peu près).
Dans les deux cas il s'agit aussi de peuple ou population, celle qui avait droit héréditaire à Judée mais n'y vivait pas toujours. Car le peuple à été divisé, pour ou contre le vrai Messie.
Quand à l'acceptation prétendue "les autorités sacerdotales du judaïsme d'alors", c'est faux. Les synoptiques font la différence, l'évangile de St Jean, quand au raconteur, ne fait plus la différence entre les divers catégories d'antichrétiens parmi la population juive confessante Moïse.
Parce que les évangiles synoptiques sont écrits avant que le judaïsme antichrétien se crystallise à Jamnia, mais l'évangile de St Jean même après l'Apocalypse, qui elle-même est écrite sous Domitien, après que les juifs tenaient leur synoade à Jamnia. Avant, les chrétiens n'ont pas voulu utiliser le mot juif en parlant des ennemis du Seigneur, après c'était devenu nécessaire de le faire.
Parmi les correspondences entre synoptiques et St Jean, il vaut mieux noter:
- juifs - les pharisiens et sadducéens:
Quand chez les synoptiques Notre Seigneur dit "Vae vobis pharisaei et sadducaei, quia et c" dans St Jean c'est qu'Il "dit aux juifs: 'vae vobis, quia' et c".
- juifs - les souverains prêtres et lévites:
Notons que "les souverains prêtres" comme "le souverain prêtre pour l'année" sont des néologismes de St Matthieu qui a été utilisé par St Matthieu pour éviter d'inculper "les prêtres" - kohanim - ou "le souverain prêtre" - ha-kohen gadol - tout court. Quand il écrivait, le mot juif avait encore une référence nationale et héréditaire d'avant notre seigneur, il y avait des juifs qui étaient avec "les souverains prêtres" ou avec Notre Seigneur: après, quand écrit St Jean, le mot juif n'est plus utilisable pour ces derniers. Jamnia a usurpé le terme pour ses ennemis.
- juifs - les hérodiens:
Item.
- juifs - la foule:
La foule voulait le lapider ou faire roi se dit chez St Jean que les juifs voulaient le faire roi. Par rapport à lapider, c'était en Galilée, que je sache. Il y a quand même un "Iudaei lapidabant ... les juifs essayaient de le lapider." (Verbatim: étaient en train de le lapider).
- juifs - juifs/le peuple:
Dans la bouche de Notre Seigneur.
Hans-Georg Lundahl
Ibidem, le lendemain
Le protestantisme fait partie de notre histoire, de notre culture, et oserai-je le dire, il est partie intégrante de notre identité nationale ...
En Hongrie c'est le cas, en France Louis XIV (entre autres, à commencer par Henri IV qui leur faisait un statut d'exception très marquée) a veillé sur ce que ça ne devienne pas le cas. En Suède, c'est même le contraire qu'en France, car là, le catholicisme a été très supprimé par les réformateurs et leurs soutien politique. D'abord par le parlement de Vesterose, 1527, ensuite par celui d'Upsale 1593 ou quelque chose comme ça.
Sts Maire de Södertelge, Zacharias Anthelius et sécretaire du roi, George Ursine, décapités pour fidélité à la religion catholique, priez pour nous!
Croyants ou non-croyants le legs de 2000 ans de pensée et de civilisation chrétienne nous concerne tous.
Pourquoi le legs de la pensée chrétienne de 2000 ans serait-elle l'affaire des Musulmans, Juifs, Athées ou d'autres non-croyants? Notemment M. Onfray a fait ses bévues en faisant son affaire la religion chrétienne sinon comme sentiment religieux, au moins comme enseigné ex cathedra.
Et pourquoi parler d'un legs de 2000 ans en connexion avec un protestantisme qui n'a même pas encore 500 ans?
Et ne voyons-nous pas aussi que la théologie telle qu'on l'enseigne ici nous préserve du charlatanisme de l'esprit sectaire et rétrograde qui ménacent de dénaturer le sentiment religieux et de l'engager sur des chemins peu compatibles avec les idéaux et les valeurs de naotre civilisation?
Ah bon? On enseigne d'après le philosophastre Allemand Schleiermacher pour lequel révélation objective il n'y aurait pas, mais un "sentiment religieux"? Mais, voyez-vous, jugé d'après les 2000 ans de pensée chrétienne, c'est précisement ça un charlatanisme?
Ou est-ce juste Sarkozy lui-même qui pense d'après Schleiermacher?
Et serait-ce "les idéaux et valeurs de notre civilisation" - celle qui d'une côté a déporté juifs par un rafle certainement néfaste, quel qu'était leur sort ultérieur, et d'une autre côté a commis les horreurs de l'épuration à son tour inspiratrice des crimes des Fellaghas dans la guerre d'Algérie, notemment ceux commis contre les Harkis, serait-ce notre civilisation du XXe S. juste revolu, qui serait en position de juger quels sont les bons chemins pour le sentiment ou la pensée religieux?
Enfin il dit une chose qui a quelque vérité en soi:
Laissons tous ceux qui éprouvent un besoin de croire entre les mains de n'importe qui, n'ayant reçu aucune formation théologique sérieuse et c'est la société tout entière qui aura à en souffrir.
Luther, Zwingle, Bucer, Calvin, les frères Mortensen au Danemark, les frère Petri en Suède, Agricola en Finlande, Knox en Écosse ... oui, la société tout entière a eu à en souffrir. Jusqu'au siècle suivant, 1648 qui marque la paix de Westphalie, 1688 qui marque l'éradication non paisble de tout du catholicisme en Angleterre, sauf quelques clandestins ou reculés en campagne (notemment Yorkshire). Les irlandais auraient fait l'économie de la bataille de Boyne si ces gens là avaient été empêchés de prêcher. Pourquoi donc Sarkozy, pas seulement tolère-t-il la présence de leur héritage - tolérer c'est une chose - mais encore la célèbre-t-il avec des ineptitudes?
Hans-Georg Lundahl
Bibl. G. Pompidou
Fête de la Trinité
30/V/2010
Quelle ignorance de part de Mohammad Moussaoui!
La Croix un de ces jours, p. 17, le président de C. Française du Culte Musulman s'exprime:
Je remarque seulement que l'Islam est la seule religion dans laquelle ce terme existe: on parle des islamistes du Hamas ou du Hezbollah, mais de "l'extréme droite israélienne" ou de "la branche armée de l'IRA en Irlande, sans jamais dire "catholiques" ou "protestants".
Le terme existe. Catholique militant, protestant militant, juif militant (aussi connu comme zioniste), musulman militant (aussi connu comme mujahedine ou comme islamiste).
Bon, si je n'aime pas forcément les juifs militants qui outragent le christianisme en méprisant les prêtres chrétiens en Terre Sainte ou qui tabassent en France des catholiques militants ou des antizionistes comme Faurisson, Mohammad Moussaoui ignore que par exemple PRÉSENT serait sémantiquement à son goût. Et au mien.
Passons à Irlande.
IRA a une branche armée dans les six comtés. C'est à dire en Irlande du Nord ou en Ulster, selon la terminologie anglaise. Un bout de terre contesté jusqu'en Vendredi Saint il y a quelques années, entre les loyalistes qui voulaient garder l'attachement à Angleterre et les républicains qui voulaient rattacher les six comtés aux autres, ceux de la République Éire.
C'est très respectueux envers la constitution d'Éire d'appeler les six comtés "Irlande", autre nom pour Éire. Merci.
Et, en effet, Éire a été fondé par un catholique militant, un Éamonn DeValera. Pendant son temps à l'IRB (lire Brotherhood au lieu de Army) de son époque, il était excommunié par l'Église, mais il était un catholique autant convaincu que militant. La preuve, quand il fut le premier président d'Irlande, il a fait une constitution pleinement dans le goût de la religion catholique. L'avortement reste encore aujourd'hui interdit. La contraception peut être acheté uniquement en farmacies sur Ordonnance médicale, à donner uniquement aux couples mariés - et les lois de mariage selon le code de canon de l'Église catholique, en plus - et ça uniquement si la femme était atteinte d'un danger extraordinaire en cas de grossesse. La sodomie était jusqu'en 1998 - année néfaste là et au Chypre - un délit punissable par prison ferme. Admettre le divorce, on avait un référendum en 1986, on a heureusement voté non (y a-t-il eu un autre depuis?).
Irlande était une fierté pour l'Église catholique, c'est la raison pour laquelle je signe mon nom avec un shamrock - l'herbe avec laquelle St Patrick expliqua aux irlandais la Sainte Trinité. Quand Monseigneur Lefèbvre visita l'Irlande, c'est Éamonn DeValera qui le servit à la messe. Une des circonstances pour lesquelles j'aime Monseigneur Lefèbvre.
Mais, si Éamonn De Valera, homme d'état et homme de la paix en fin de compte, car lui il a discontinué la lutte pour les six comtés, était un militant catholique, les IRA d'aujourd'hui ne le sont pas. Si Fianna Fáil pourrait être comparé aux islamistes d'Iran - et combien plus compassionné, combien plus humain! - Sinn Féinn sont des sécularistes. Comme les partis Baath. Mais biensûr, IRA n'a pas mis des villages entiers de protestants en ruines, comme Saddam avec les Kurdes.
Pour arriver aux exemples civilisés, venons en France ou Espagne. IRA correspond très bien à ETA. La vieille IRB plutôt presque aux carlistes. Presque, car les carlistes étaient aussi monarchistes, comme les fidèles des Stuarts en Irlande ou Écosse. Sinn Féinn est quelque part entre José Bové et Martine Aubry, Fianna Fáill (aujourd'hui parfaitement paisible) est Gollnisch.
Par contre, les UFF, Ulster Freedom Fighters, qui ont aussi fait des morts en Irlande du Nord, dans les six comtés, ils sont vraiment des militants protestants. Leur ami parlementaire dans le Stormont de Belfast était pastor Ian Paisley. Une physique comme Jean-Marie LePen, quoique en plus maigre, mais il détestait les catholiques, comme tels, il protestait quand Jean-Paul II visitait Irlande. Sur la côté calviniste, le militantisme a resté religieux, et hargneux. Pourquoi a-t-on tu ça, et les crimes d'Angleterre contre les protestes paisibles des catholiques dans les six comtés, à l'époque quand j'étais petit? Ah, on est peut-être maçon et solidaire avec des maçons. Il y a des loges Orangistes. Et ça, c'est un synonyme de calviniste militant.
Hans-Georg Lundahl
Beaubourg/Paris IV
Dimanche le 10-IV-2011
Les premiers commentaires en bas concernent le premier article.
Et la traduction du mot ioudaioi ...
En français, le terme « juif » n’a que deux acceptions : adepte de la religion juive ou descendant de Jacob-Israël. Or, le grec présente deux acceptions supplémentaires : les Judéens (habitants de Judée) et les autorités sacerdotales du judaïsme d’alors.
Source, La Croix
Dans l'évangile de St Jean, dans les passages où c'est le raconteur, l'évangéliste qui prend le mot dans sa bouche, ioudaioi désigne certainement adeptes ou plutôt proto-adeptes de la religion juive que nous connaissons et qui rejette Notre Seigneur, c à d adeptes de la religion juive comme autre que la religion chrétienne. Dans la bouche de Notre Seigneur, sauf devant Pilate, il s'agit d'adeptes de la religion juive comme autre que samaritaine (déjà, depuis que les samaritain rejettent Rohoboam, fils de Salomon, ancêtre de Notre Seigneur, mille ans avant à peu près).
Dans les deux cas il s'agit aussi de peuple ou population, celle qui avait droit héréditaire à Judée mais n'y vivait pas toujours. Car le peuple à été divisé, pour ou contre le vrai Messie.
Quand à l'acceptation prétendue "les autorités sacerdotales du judaïsme d'alors", c'est faux. Les synoptiques font la différence, l'évangile de St Jean, quand au raconteur, ne fait plus la différence entre les divers catégories d'antichrétiens parmi la population juive confessante Moïse.
Parce que les évangiles synoptiques sont écrits avant que le judaïsme antichrétien se crystallise à Jamnia, mais l'évangile de St Jean même après l'Apocalypse, qui elle-même est écrite sous Domitien, après que les juifs tenaient leur synoade à Jamnia. Avant, les chrétiens n'ont pas voulu utiliser le mot juif en parlant des ennemis du Seigneur, après c'était devenu nécessaire de le faire.
Parmi les correspondences entre synoptiques et St Jean, il vaut mieux noter:
- juifs - les pharisiens et sadducéens:
Quand chez les synoptiques Notre Seigneur dit "Vae vobis pharisaei et sadducaei, quia et c" dans St Jean c'est qu'Il "dit aux juifs: 'vae vobis, quia' et c".
- juifs - les souverains prêtres et lévites:
Notons que "les souverains prêtres" comme "le souverain prêtre pour l'année" sont des néologismes de St Matthieu qui a été utilisé par St Matthieu pour éviter d'inculper "les prêtres" - kohanim - ou "le souverain prêtre" - ha-kohen gadol - tout court. Quand il écrivait, le mot juif avait encore une référence nationale et héréditaire d'avant notre seigneur, il y avait des juifs qui étaient avec "les souverains prêtres" ou avec Notre Seigneur: après, quand écrit St Jean, le mot juif n'est plus utilisable pour ces derniers. Jamnia a usurpé le terme pour ses ennemis.
- juifs - les hérodiens:
Item.
- juifs - la foule:
La foule voulait le lapider ou faire roi se dit chez St Jean que les juifs voulaient le faire roi. Par rapport à lapider, c'était en Galilée, que je sache. Il y a quand même un "Iudaei lapidabant ... les juifs essayaient de le lapider." (Verbatim: étaient en train de le lapider).
- juifs - juifs/le peuple:
Dans la bouche de Notre Seigneur.
Hans-Georg Lundahl
Ibidem, le lendemain