Je viens de constater qu'il y a un dominicain qui s'appelle Jacques Arnould. Il est aussi adversaire du créationnnisme.
Il est aussi attitré de théologie et de l'histoire des sciences. Je me demande s'il est aussi proche d'un Marc Arnould, psychanalyste ou quelque chose comme ça.
Avant de répondre à la question qu'il a selon son livre sur les créationnistes débattu avec un créationniste américain, je vais d'abord dire quelques choses sur l'étude non-théologique.
L'Histoire des Sciences est la pire discipline possible pour apprendre l'histoire des sciences. Elle est à peine historique et surtout pas scientifique. Si on regarde La Science comme une ville ou un état assez monolithique, de type monarchie persane, L'Histoire des Sciences est son épopée nationale Schahnahme et les Historiens des Sciences son Ferdausi. Jamais l'historien des sciences, dans un conflit entre une position analogue à celle de La Science Moderne et une autre, ne manque une occasion de soutenir la position analogue pour faible qu'elle était en arguments comme précurseuse de la Lumière et de repousser l'autre position comme une erreur heureusement depui vaincu. Giordano Bruno y figure comme héro, Jean Kepler y a une position plus grande que son maître Tychon Brahé, les Papes Urbain VIII et Pie IX qui condamnaient ou soutenaient adversaires scientifiques de Galilée et de Charles Darwin y figurent comme vilains. Si ce n'est pas vrai pour chacun, c'est la tendance générale.
Les mathématiques ont une position un peu spéciale. D'un côté on admet que les définitions des anciens Grecs étaient exactes, mais de l'autre on soutient la chifre aussi connu comme zéro, on soutient l'écriture de formule un peu abrégé qu'est
"(a-b)2=a2 -2ab +b2"
comme une preuve qu'un produit et par là aussi un résultat et par là aussi un nombre peut être négatif. Les manuels scolaires français ont le grand avantage devant ceux de la Suède de présenter ça comme des "nombres rélatifs" et en même temps le tort (en terminologie mathématiquement exacte) de ne pas préférer le nom inverse "rélations numérales". Ceux parmi les élèves qui comprennent ont par là un grand example de la figure stylistique métonymie.
Mais revenons à Jacques Arnould O.P.
Le créationniste américain avait demandé "qui créa Paris?" et le dominicain a commencé à bégayer quelque chose sur les différents hommes qui y ont contribué, sans être sûr qui devrait être cité devant les autres, puis le créationniste a dit "non, c'est Dieu qui a créé Paris."
Jacques Arnould O.P. a trouvé ça dur. Il y a trouvé une preuve que les créationnistes sont des hommes doctrinaires sans imagination ou même réalisme. Je n'ai pas personnellement rencontré cet homme américain, je ne peux pas dogmatiser qu'il n'avait pas ç tître personnel ce trait de charactère, mais je doute là-dessus, car l'exemple que le dominicain nous montre dans ce livre (j'ai juste ouvert le livre pour y lire cette dialogue) ne le prouve pas. Au contraire, il prouve que le créationniste américain s'avait posé les bonnes questions sur l'essence même de Paris.
Paris est tout d'abord un lieu sur la terre. 48° 51′ 24″ Nord de l'Équateur et 2° 21′ 07″ Est de Greenwich (c'est à dire 0° 0' 0" Est/Ouest de l'Œil Crevé de Sainte Geneviève, comme l'a noté un vieux numéro de Journal de la France Courtoise). Il a été créé comme toute autre lieu sur la terre - par Dieu.
Ce qu'on appelle normalement Paris, c'est une partie de la surface tellurienne. Tous qui est en-dessous jusqu'au Centre de la Terre (selon nous les autres géocentriques donc jusqu'au Centre même de l'Univers) en rocher, en sédiments, en plateaux tectoniques (là, ça devient théorique) et en tous ce qui se trouve en dessous des éventuels plateaux tectoniques: c'est Dieu qui l'a créé, sans exception. Si l'Enfer s'y trouve, comme dessous chaque autre ville ou lieu non urbain, comme je le crois, la seule chose que Dieu n'a pas créé dedans est la mauvaise volonté des damnés.
Tous ce qui est au-dessus, jusqu'au Ciel, jusqu'à l'extrème limite extérieur de l'Univers (pourvu que nous les géocentriques ayons raison), Dieu y a tout créé aussi. La bonne volonté des bienheureux est plus que la mauvaise des damnés quelque chose qu'on peut attribuer à Dieu.
Regardons de plus près cette surface tellurienne de 48° 51′ 24″ Nord de l'Équateur et 2° 21′ 07″ Est de Greenwich, c à d de Paris. La Seine y coule, c'est Dieu qui a créé l'eau et tout ce qui est naturel dans le creux où elle coule, y compris l'Île de la Cité et l'Île St Louis. Mais on peut ajouter quelque part que des hommes ont contribué à rendre les berges de la Seines plus stabiles, moins inondables, moins vulnérables en localité par les inondations qu'il y a.
Les hommes y ont également apporté des matériaux venus d'ailleurs pour bâtir des maisons et des églises et d'autres bâtiments et monuments. On peut dire que Paris n'existait qu'en puissance avant que les hommes y viennent s'installer. Le lieu 48° 51′ 24″ Nord de l'Équateur et 2° 21′ 07″ Est de Greenwich ne devient pas vraiment Paris avant ça. Même plus: il devient Paris après avoir été Lutetia Parisiorum. Peut-être après avoir été encore autre chose avant. C'est donc quand même, comme le veut Jacques Arnould l'homme qui a créé Paris?
Mais c'est Dieu qui a créé l'homme, c'est Dieu qui a créé chaque rocher en dehors de Paris dont on a puisé marbre, c'est Dieu qui a créé les autres rocher, dont on a puisé de chaux pour faire le beton, et encore les cailloux qu'on met dans le beton. On fortifie le beton par squelettes d'acier, est qui a créé l'acier en ses matériaux d'origine, le fer et le charbon? Encore une fois: Dieu.
On y vend des crêpes, certes une création humaine, mais à partir des œufs que Dieu laisse se produire dans les poules, du lait que Dieu laisse apparaître dans les vaches, du blé ou de la sarrassine que Dieu a fait pousser. Les hommes n'ont que planté la sarrassine ou le blé, maintenu les poules et les vaches en captivité.
On y vend des chandails* en laine, mais c'est Dieu qui a créé les brebis. Et Les tricoteurs et les tricoteuses. Si les livres sont faits sur papier de lin, c'est Dieu qui a fait pousser le lin (pourtant planté d'abord par un homme) et si c'est papier industriel c'est Dieu qui a créé chaque arbre.
On y transporte beaucoup de ces choses (les chandails plus souvent que les crêpes, en proportion de la consommation totale des choses), en trains ferroviaires ou en voitures, et qui a créé l'électricité (qu'elle s'explique pour de vrai par les électrons et le pouvoir électromagnétique - personne n'a vu ni l'un ni l'autre, sauf, s'ils existent les anges peut-être et Dieu - ou autrement), qui a créé le goudron, qui a créé le pétrol? Dieu.
Quand on dit que Dieu est tout-puissant on entend pas que Dieu fait chaque chose qui se passe, on entand que chaque chose qui se passe est faite soit par le choix de Dieu, soit par sa permission. Et pareil, quand on dit que Dieu est le Créateur de toute chose visible et invisible, on entend qu'il y a des choses que Dieu a créées directement, il y a d'autres qui ont été réarrangées par une créature avant d'être ce qu'ils sont, mais réarrangées à partir aussi de la créature visible.
On y voit un parallèle dans l'Église. Et c'est très dangéreux pour un ecclésiastique d'oublier que les anges, les âmes, les corps concernés par surtout les Sacrements, les matériaux dont on fait les Sacrements et Sacrementaux, les lieux où l'Église a lieu, tout ça est la créature de Dieu. Un évêque peut choisir telle ville plutôt que telle autre pour y faire sa mission, et quand le choix n'est pas le sien, c'est celui d'un autre homme: d'un pape ou patriarche qui l'envoie ou un roi qui le réclame (ne serait-ce pas joli si le roi de Maroc reclamerait des moines du Barroux pour faire son baptême et une mission catholique? - sauf qu'on n'y est pas, il est encore Musulman). En Suède la loi écrite la plus ancienne chez nous, la Loi Westrogothe (qui n'est pas la Loi Wisigothe) commence avec un chapître dite de l'Église, dans lequel est reglé quand on doit baptiser un enfant et qui est autorisé à aller chez l'évêque pour reclamer le curé d'une nouvelle paroisse. Mais chaque choix fait par un homme ne fait autre que disposer ce que Dieu Lui-Même a créé ou donné.
Hans-Georg Lundahl
Mouffetard, Paris V
29 janv. 2011, la fête de
St François de Sales
*Si c'est "chandaux", alors c'est la faute du bibliothécaire, moi je lui ai posé la question.
Il est aussi attitré de théologie et de l'histoire des sciences. Je me demande s'il est aussi proche d'un Marc Arnould, psychanalyste ou quelque chose comme ça.
Avant de répondre à la question qu'il a selon son livre sur les créationnistes débattu avec un créationniste américain, je vais d'abord dire quelques choses sur l'étude non-théologique.
L'Histoire des Sciences est la pire discipline possible pour apprendre l'histoire des sciences. Elle est à peine historique et surtout pas scientifique. Si on regarde La Science comme une ville ou un état assez monolithique, de type monarchie persane, L'Histoire des Sciences est son épopée nationale Schahnahme et les Historiens des Sciences son Ferdausi. Jamais l'historien des sciences, dans un conflit entre une position analogue à celle de La Science Moderne et une autre, ne manque une occasion de soutenir la position analogue pour faible qu'elle était en arguments comme précurseuse de la Lumière et de repousser l'autre position comme une erreur heureusement depui vaincu. Giordano Bruno y figure comme héro, Jean Kepler y a une position plus grande que son maître Tychon Brahé, les Papes Urbain VIII et Pie IX qui condamnaient ou soutenaient adversaires scientifiques de Galilée et de Charles Darwin y figurent comme vilains. Si ce n'est pas vrai pour chacun, c'est la tendance générale.
Les mathématiques ont une position un peu spéciale. D'un côté on admet que les définitions des anciens Grecs étaient exactes, mais de l'autre on soutient la chifre aussi connu comme zéro, on soutient l'écriture de formule un peu abrégé qu'est
comme une preuve qu'un produit et par là aussi un résultat et par là aussi un nombre peut être négatif. Les manuels scolaires français ont le grand avantage devant ceux de la Suède de présenter ça comme des "nombres rélatifs" et en même temps le tort (en terminologie mathématiquement exacte) de ne pas préférer le nom inverse "rélations numérales". Ceux parmi les élèves qui comprennent ont par là un grand example de la figure stylistique métonymie.
Mais revenons à Jacques Arnould O.P.
Le créationniste américain avait demandé "qui créa Paris?" et le dominicain a commencé à bégayer quelque chose sur les différents hommes qui y ont contribué, sans être sûr qui devrait être cité devant les autres, puis le créationniste a dit "non, c'est Dieu qui a créé Paris."
Jacques Arnould O.P. a trouvé ça dur. Il y a trouvé une preuve que les créationnistes sont des hommes doctrinaires sans imagination ou même réalisme. Je n'ai pas personnellement rencontré cet homme américain, je ne peux pas dogmatiser qu'il n'avait pas ç tître personnel ce trait de charactère, mais je doute là-dessus, car l'exemple que le dominicain nous montre dans ce livre (j'ai juste ouvert le livre pour y lire cette dialogue) ne le prouve pas. Au contraire, il prouve que le créationniste américain s'avait posé les bonnes questions sur l'essence même de Paris.
Paris est tout d'abord un lieu sur la terre. 48° 51′ 24″ Nord de l'Équateur et 2° 21′ 07″ Est de Greenwich (c'est à dire 0° 0' 0" Est/Ouest de l'Œil Crevé de Sainte Geneviève, comme l'a noté un vieux numéro de Journal de la France Courtoise). Il a été créé comme toute autre lieu sur la terre - par Dieu.
Ce qu'on appelle normalement Paris, c'est une partie de la surface tellurienne. Tous qui est en-dessous jusqu'au Centre de la Terre (selon nous les autres géocentriques donc jusqu'au Centre même de l'Univers) en rocher, en sédiments, en plateaux tectoniques (là, ça devient théorique) et en tous ce qui se trouve en dessous des éventuels plateaux tectoniques: c'est Dieu qui l'a créé, sans exception. Si l'Enfer s'y trouve, comme dessous chaque autre ville ou lieu non urbain, comme je le crois, la seule chose que Dieu n'a pas créé dedans est la mauvaise volonté des damnés.
Tous ce qui est au-dessus, jusqu'au Ciel, jusqu'à l'extrème limite extérieur de l'Univers (pourvu que nous les géocentriques ayons raison), Dieu y a tout créé aussi. La bonne volonté des bienheureux est plus que la mauvaise des damnés quelque chose qu'on peut attribuer à Dieu.
Regardons de plus près cette surface tellurienne de 48° 51′ 24″ Nord de l'Équateur et 2° 21′ 07″ Est de Greenwich, c à d de Paris. La Seine y coule, c'est Dieu qui a créé l'eau et tout ce qui est naturel dans le creux où elle coule, y compris l'Île de la Cité et l'Île St Louis. Mais on peut ajouter quelque part que des hommes ont contribué à rendre les berges de la Seines plus stabiles, moins inondables, moins vulnérables en localité par les inondations qu'il y a.
Les hommes y ont également apporté des matériaux venus d'ailleurs pour bâtir des maisons et des églises et d'autres bâtiments et monuments. On peut dire que Paris n'existait qu'en puissance avant que les hommes y viennent s'installer. Le lieu 48° 51′ 24″ Nord de l'Équateur et 2° 21′ 07″ Est de Greenwich ne devient pas vraiment Paris avant ça. Même plus: il devient Paris après avoir été Lutetia Parisiorum. Peut-être après avoir été encore autre chose avant. C'est donc quand même, comme le veut Jacques Arnould l'homme qui a créé Paris?
Mais c'est Dieu qui a créé l'homme, c'est Dieu qui a créé chaque rocher en dehors de Paris dont on a puisé marbre, c'est Dieu qui a créé les autres rocher, dont on a puisé de chaux pour faire le beton, et encore les cailloux qu'on met dans le beton. On fortifie le beton par squelettes d'acier, est qui a créé l'acier en ses matériaux d'origine, le fer et le charbon? Encore une fois: Dieu.
On y vend des crêpes, certes une création humaine, mais à partir des œufs que Dieu laisse se produire dans les poules, du lait que Dieu laisse apparaître dans les vaches, du blé ou de la sarrassine que Dieu a fait pousser. Les hommes n'ont que planté la sarrassine ou le blé, maintenu les poules et les vaches en captivité.
On y vend des chandails* en laine, mais c'est Dieu qui a créé les brebis. Et Les tricoteurs et les tricoteuses. Si les livres sont faits sur papier de lin, c'est Dieu qui a fait pousser le lin (pourtant planté d'abord par un homme) et si c'est papier industriel c'est Dieu qui a créé chaque arbre.
On y transporte beaucoup de ces choses (les chandails plus souvent que les crêpes, en proportion de la consommation totale des choses), en trains ferroviaires ou en voitures, et qui a créé l'électricité (qu'elle s'explique pour de vrai par les électrons et le pouvoir électromagnétique - personne n'a vu ni l'un ni l'autre, sauf, s'ils existent les anges peut-être et Dieu - ou autrement), qui a créé le goudron, qui a créé le pétrol? Dieu.
Quand on dit que Dieu est tout-puissant on entend pas que Dieu fait chaque chose qui se passe, on entand que chaque chose qui se passe est faite soit par le choix de Dieu, soit par sa permission. Et pareil, quand on dit que Dieu est le Créateur de toute chose visible et invisible, on entend qu'il y a des choses que Dieu a créées directement, il y a d'autres qui ont été réarrangées par une créature avant d'être ce qu'ils sont, mais réarrangées à partir aussi de la créature visible.
On y voit un parallèle dans l'Église. Et c'est très dangéreux pour un ecclésiastique d'oublier que les anges, les âmes, les corps concernés par surtout les Sacrements, les matériaux dont on fait les Sacrements et Sacrementaux, les lieux où l'Église a lieu, tout ça est la créature de Dieu. Un évêque peut choisir telle ville plutôt que telle autre pour y faire sa mission, et quand le choix n'est pas le sien, c'est celui d'un autre homme: d'un pape ou patriarche qui l'envoie ou un roi qui le réclame (ne serait-ce pas joli si le roi de Maroc reclamerait des moines du Barroux pour faire son baptême et une mission catholique? - sauf qu'on n'y est pas, il est encore Musulman). En Suède la loi écrite la plus ancienne chez nous, la Loi Westrogothe (qui n'est pas la Loi Wisigothe) commence avec un chapître dite de l'Église, dans lequel est reglé quand on doit baptiser un enfant et qui est autorisé à aller chez l'évêque pour reclamer le curé d'une nouvelle paroisse. Mais chaque choix fait par un homme ne fait autre que disposer ce que Dieu Lui-Même a créé ou donné.
Hans-Georg Lundahl
Mouffetard, Paris V
29 janv. 2011, la fête de
St François de Sales
*Si c'est "chandaux", alors c'est la faute du bibliothécaire, moi je lui ai posé la question.