... dédié à la fois au couple noir entre moi et les autres deux suédois et à la dame marié à un sénégalais qui m'a parlé ce matin.
On sait très bien que Gaston Kelman n'aime pas le manioc et qu'il cultive son rouge en Bourgogne. On sait aussi qu'il est très franchouillard, que pour lui tout résident en France métropolitaine doit soit avoir l'identité nationale, soit l'assumer. Et qu'il est socialiste.
Oupse!
Ça c'était mon mémoire de la lecture de son livre "Je suis noir et je n'aime pas le manioc". Selon wikipedia, il y a d'autre chose:
Kelman défend le droit de chacun de choisir dans sa culture d'origine ce que l'on garde ou non; Ainsi on peut être noir et ne pas aimer le manioc.
Merci, pas que je n'aime pas le manioc - il est juste le plat qui donne aux autres plats camerounais l'éclat d'être savoureux, par contraste. Comme ici la pomme de terre. Mais, ça veut dire qu'on peut être Suédois et ne pas choisir laïcisme (athéisme ou nouvel age ou un christianisme qui leur fait beaucoup des concessions) et le féminisme politiquement correcte qui, chez nous, est farouche. Qu'on peut préférer Johanna Spyri à Astrid Lindgren, sans être Suisse. Qu'on peut admirer Andreas Hofer plutôt que Olof Palme, sans être Tyrolien ou Tyrolien de Sud ("cittadino italiano da Alto Adige"). Merci.
Pourtant je m'étais souvenu de quelque autre chose, comme les observations qu'on ne peut pas porter la djellabah si on va en Groenland, l'éviter c'est une question de survie. Correcte, mais Marseille ou Nice n'ont pas le climat de Groenland. On n'y meurt pas du froid en y portant une djellabah. Et apprendre la langue du pays - il y a des quartiers où l'on est tellement de gens d'une même communauté immigrée qu'on peut très bien faire ses courses et plus ou moins tout sauf l'administratif sans apprendre le français. Ceux qui y parlent le français font les contacts nécessaires pour faire survivre cette île non-française dans la société française. Que ça fâche les français de souche ou pas, que ça fâche les immigrés bien intégrés ou pas, que ça fâche l'administration ou pas. Et, pas trop de kilomètres d'un quartier de Nice où l'on peut voir les hommes en djellabah et les femmes en voile longue et parler avec un algérien pour qui le Secours Catholique rappelle les "cafés de clochards" en Algérie (et qui s'exprime d'une manière raciste sur leur clientèles, les Arabes faisant recours à l'hospitalité des Musulmans) on peut voir un village très ... je veux pas dire français, mais nissart ... et où les Musulmans (il y en a là aussi) sont bien intégrés.
L'identité nationale nissarde ne me semble nullement directement menacée par les hommes en djellabah dans un quartier de Nice, mais plutôt decertains manoeuvres politiques, les uns visant à y installer de plus en plus de tels quartiers, les autres adaptant les lois ou règlements à des idées chariatiques comme le mépris de la dignité humaine des buveurs ou le "droit" d'une femme de se divorcer parce que son mari le soit devenu (le vieux séminariste Kelman saura parfaitement que les cas de divorce sont soit les cas d'annulation, comme la découverte que l'union est incestueuse, soit des cas pour une séparation sans droit au remariage, comme un inceste survenu après le mariage). Ou encore idées Turcs,comme l'enlèvement des enfants de leur parents chrétiens comme récompense pour la tolérance envers la communauté.
Le mélange des populations se déroule bien ou mal selon la volonté ou l'obligation subie de se mélanger. La peau y est pour peu, quoique des revendications et sensibilités liées à une communauté avec une certaine peau peuvent y être pour quelque chose. La langue et la religion y est pour beaucoup plus. Les Wisigoths étaient une élite mal-aimé dans le Sud, les Francs par un baptême royal suivi par les baptêmes de ses guerroyers se sont bien intégrés, quoique l'apprentissage des mœurs gallo-romains a pris quelques générations. Car les Wisigoths étaient Ariens, ils avaient une religion pour laquelle Jésus n'était pas Dieu (ni purement un prophète humain) et la Vierge pas la Mère de Dieu. Et ça c'est grave. C'est grave en soi, c'est parfois catastrophique dans un pays chrétien.
Certains des hommes Musulmans aimeraient changer ça. Certains Juifs ont voulu changer ça. Certains Protestants ont voulu changer ça. Et les Francs-Maçons. Et des idéologues qui aimeraient imposer la mixité partout, pour mieux dominer une "population" trop désunie pour résister le pouvoir. Ensemble ces groupes en politique se sont mis en lobbys pour le laïcisme. Contre l'église. Et ça, là il y a un menace contre l'identité nationale. Car si les Catholiques croyants et pratiquants sont devenus une minorité, les alternatifs sont, soit sécondaires au catholicisme comme l'identité laïque*, qui n'est qu'un sousproduit, assez ancré dans l'Occident d'ailleurs, de l'identité Catholique majoritaire et sa confrontation avec les hérésies protestantes et le judaïsme, soit fortement minoritaires. D'ailleurs, l'identité Laïque de France, comme le Grand-Orient, n'est pas la même chose que l'identité Laïque de Suède et sa maçonnerie de rite anglo-écossais. Les blagues anti-cléricales du jeune Spirou choquent, pas seulement un catholique dévot, ils choqueraient aussi un Laïque de Suède.** Mais pas ceux de la France. Donc, le laïcisme n'est pas une vraie mais une très fausse identité "internationale".
Peut-être à suivre, de toute façon merci!
Hans-Georg Lundahl
Marie du III, Paris III
19/IV/2010
*par exemple l'identité laïque d'une école où les éditions Rossignol ont donné ses images de l'histoire sans faire mention du christianisme avant les croisades et pourtant presque sans mensonges directes, un vrai tour de force pour eux avec leur érudition - Clovis étant accepté, pas parce qu'il devenait chrétien, mais parce qu'il était juste moins farouche que Attila
** chez nous la blague typique anti-cléricale est ou était plutôt contre le genre de "prêtre" qui est accommmodant in absurdum envers les Laïcs, prèt d'abolir l'Enfer parce que c'est une revndication laïque - jusqu'au moment où l'on se rende compte que le christianisme existe encore dans une forme dévote et dogmatique - mais là on cesse de faire les blagues et commence les engueulades ou persécutions
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