mercredi 9 avril 2008

Interêts financiers dans les faux diagnoses:


  • l'interêt de salaires et dotation publique de tout le personnel psychiatrique en bloc (avec dix fois moins de diagnoses, il y aurait moins d'emplois et moins de dotations)
  • l'interêt des parties connexes de la société, les écoles qui ont leurs psys, les associations et les services sociaux qui étudient sinon la psychiatrie au moins la psychologie avant d'être professionels
  • l'interêt des entreprises pharmaceutiques qui vendent des drogues censées améliorer les états d'âme visés comme pathologiques
  • l'interêt encore des patrons qui ne peuvent pas sans indemnité juste se débarasser d'un salarié parce qu'il est chiant, sauf quand une diagnose psychiatrique confirme par expertise que le concerné est "schizoïde, paranoïde, bipolaire, hypomaniaque, hypodépressif, schizoaffectif" ou pour le dire autrement: chiant, improductif dans son contexte (notons que dans tel contexte le syndicat risque d'être du coté du patron - si ce n'est pas même le patron qui est du coté du syndicat)
  • même observation (à peu près) pour les élèves ou parfois profs dans les écoles: les profs et le directeur ou les collègues et le directeur règlent beaucoup de problèmes qui seraient couteux ou illégaux à regler en tout simplement remettant l'élève à la liberté de ne pas aller à cette école (ça comprend évidemment les problèmes de tracasseries: c'est moins cher de diagnosticer quelqu'un comme plus ou moins dérangé, que de lui donner les indemnités dues après l'avoir exposé par négligence coupable - ou plus encore que ça, parfois - à des tracasseries)
  • l'interêt financier dans les pédagogies spécialisées
  • l'interêt financier dans les pris-en-charges d'enfants d'autrui, censé être incapable de s'en charger lui-même

Interêts humains dans les faux diagnoses:

  • soucies paternelles avec le mal-entendu que la psychiatrie peuve souvent guérir ou regler un problème et rarement l'empirer
  • soucies beaupaternelles avec le mal-entendu (volontaire) que l'interêt pour la fille (qu'on souhaiterait voir pas encore mariée ou mariée avec qqn d'autre) serait pathologique plutôt qu'amoureux ou romantique ou respectablement préconjugal
  • soucies des parent d'accueil ou des beauparents dans l'autre sens ou des parents adoptifs, pour un enfant d'accueil, enfant adoptif ou enfant du conjoint/de la conjointe d'avant le mariage, en bref enfant dont on s'occupe comme du propre mais qui ne l'est pas, et qui a un charactère inné très différent (soit beaucoup moins viril avec soupçons d'homosexualité de dépression, et c, soit beaucoup plus virile et difficil à gerer, d'où l'intérêt dans les diagnoses d'hyperactivité et c)
  • la vanité d'être compréhensif, qui plus quelqu'un est censé être difficile à comprendre, peut prétendre à plus de mérite en tant que compréhension - vanité qui entre en plus dans l'interêt humain des pégagogues spécialisés et des familles d'accueil
  • la volonté de se distancer d'un comportement sans en condamner le responsable - ce que cesse d'être un mérite des qu'on se simplifie cette tâche parfois lourde en niant la responsabilité
  • le plaisir de dominer autre personne - un plaisir parfois même souvent tout-à-fait légitime quand il s'agit de ses propres enfants vraiment encore enfants, mais qui cherche objets de substitution dans une société qui a trop peu de naissances pour garder la bonne rélation entre les générations, ce que se fait en infantilisant des êtres humains qui ont cessé d'être enfants et qui auraient normalement le droit d'être regardés comme des adultes et qui ont anciennement aussi eu ce droit (y compris adultes qui sont mineurs pour certains tâches, comme la gestion indépendante d'un patrimoine ou d'une entreprise, ancien age de majorité à 25, mais pas pour d'autres, comme le mariage, la responsabilité de parents ou le travail salarié, ancien age de majorité 14 pour un homme, 12 pour la femme*)
  • l'interêt de mainte bonne compagnie petit-bourgeoise (classe, entreprise, entourage avoisinante, bienfaiteurs habituels) de ne pas perdre un procès pour diffamation, calomnie ou insulte après avoir en effet insulté ou diffamé quelqu'un.
  • l'interêt sécuritaire: la fausse croyance qu'observation ou soins psychiatrique feraient d'une personne qu'on regarde - par quelle que soit la raison - comme dangéreuse une personne moins dangéreuse: l'effet normal serait plutôt une personne moins heureuse
  • l'interêt arrogant ou celui de dévaloriser ceux qu'on souhaite par d'autres raisons dévaloriser (une personne diagnosé par la psychiatrie est évidemment dévalorisée en beaucoup des contextes)
  • l'interêt juridique (ou social), ou celui de dévaloriser un témoignage ou une réponse génante de part d'une personne devant les tribunaux (ou tout simplement en parlant devant les gens que l'on connaît)

Interêts idéologiques:

  • l'interêt déterministe, qui nie la responsabilité et le libre arbitre
  • l'interêt humaniste, qui trouve réhabilitation par soins psychiatriques moins cruel que châtiment (est-ce que le concerné serait d'accord?) et plus sécuritaire ou responsable que le simple relâchement
  • l'interêt quasi-civique (laïciste contre christianisme mis en pratique ou défendu en débat de certains façons, bossiste contre la paresse) d'adapter les "déviants"
  • les interêts uniformisants, que l'inspiration soit chauviniste ou progressiste ou les deux à la fois, de tamponner telle ou telle expression ou mode d'expression comme pathologique plutôt que culturelle - ici on peut aussi citer ceux qui absolutifient leur "bon goût" en termes pseudomédicales, puisque le "bon goût" n'est plus censé exister objectivement en tant que tel, mais a encore (tant qu'il n'est pas vraiment objectif, ce qu'est rare) besoin de s'absolutifier
  • l'interêt révalorisant: diagnosticer des gens assez normaux et sympas (ou même juste sousentendre qu'ils soient éligibles pour telle diagnose) pour révaloriser les gens dévalorisés qui partagent la même diagnose
  • la défense d'une idéologie ou position de nature idéologique "inattacable" mais effectivement attaquée pour l'instant par une seule personne (ou d'une seule personne d'une certaine façon pas immédiatement refutable): c'est moins genant que de la condamner à prison, amendes ou excommunications, surtout s'il n'y a pas de loi civile ou canonique applicable à elle
  • la défense des universités qui ont déjà longtemps servi tous ces interêts malhonnêtement mais qui voudraient passer pour des institutions scientifiques de haute qualité
  • la défense des seminaires confessionnels qui utilisent cette "science" comme complément aux cours d'exorcisme ou de pastorale.

Noté par:
Hans Lundahl
Aix en Provence
27 mars/9 avril 2008

*les anciens ages de majorité légale civile comme 25 et matrimoniale comme 14/12 (puberté) sont ceux du droit Romain, dont le second est aussi valable pour la loi canonique occidentale, qui sont aussi cités par Thomas d'Aquin dans le Supplementum Tertiae Partis Summae Theologiae, là où il parle des "impedimenta matrimonii"; pour une source Orthodoxe, je cite le fait de linguistique russe, d'après une grammaire de 1914, de l'époque tsariste, donc, qu'une vierge est appelée diévouchka entre l'age de 12 et, soit le mariage, soit les 30 - une vierge après les 30 étant une stara diéva, sauf bien-entendu les moniales (si vous retrouvez la même grammaire, c'est le mot diéva, vierge, qui est choisi pour exemplifier les diminutifs de la langue russe).

série: 1 Si vous avez des problèmes avec la psychiatrie ... 2 Interêts financiers dans les faux diagnoses 3 Temps des pervers ... ce n'était pas le moyen âge 4 Procruste et le vieux, son fils et leur âne ...